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Abdelaziz Belaïd, la révélation




Abdelaziz Belaïd, la révélation
Une première en Algérie. Un candidat «malheureux» (en réalité il ne semblait pas si malheureux que cela) à l'élection présidentielle qui félicite le candidat, Abdelaziz Bouteflika, élu à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, cela mérite d'être relevé. Même d'être gravé dans les annales de notre démocratie. Abdelaziz Belaïd, le plus jeune des cinq autres candidats et qui briguait pour la première fois la présidence de la République, a l'âge de l'indépendance du pays. Pour être plus précis, il aura 51 ans en juin prochain. Peu connu auparavant, le grand public l'a découvert lors de la campagne électorale. De meetings en meetings, de discours en discours, les Algériens ont pu apprécier l'homme politique d'un type nouveau sur la scène nationale. Sans aucune attaque personnelle contre les autres candidats, sans rien dénigrer des réalisations enregistrées par le pays, il n'a eu de cesse de promettre vouloir faire plus. Il a fait une campagne «propre» comme on dit. Qui signifie d'un niveau supérieur à la moyenne et auquel nous étions habitués malheureusement. Même si l'on sentait la fraîcheur de sa jeunesse dans l'architecture de ses discours, il a réussi à attirer une attention bienveillante de l'opinion publique sur sa personne. C'est lui qui avait promis de vouloir transformer l'Algérie en «Japon de l'Afrique». Il n'y a pas à douter un instant sur la sincérité de ses propos. Quant à la comparaison qu'il s'est risqué à faire, elle est à mettre sur le compte de l'enthousiasme débordant d'un candidat qui a de grandes ambitions pour son pays. En effet, il porte en lui un parcours assez rempli puisqu'il est entré en politique dès l'âge de 23 ans. Plus jeune encore, il a fait ses «premières classes» dans les rangs des Scouts musulmans algériens. Ce qui n'est pas sans nous rappeler que c'est cette «école» qui a formé une bonne partie des moudjahidine qui sont à l'origine du 1er Novembre 1954. Belaïd a donc fait la bonne école. Actuellement, il dirige une clinique pour avoir fait des études de médecine et obtenu son doctorat. Ce qui ne l'a pas empêché de retourner à l'université et y décrocher une licence en droit. On retrouve cette soif d'apprendre chez lui dans sa dernière intervention, après les résultats du scrutin, lorsqu'il a dit «inscrire son action politique sur le long terme». Il sait que le poste de premier magistrat du pays nécessite énormément de travail et d'efforts en amont avant d'en avoir l'étoffe et convaincre les électeurs de lui accorder leur confiance. Tout ceci est tellement vrai qu'il a surclassé trois autres candidats qui ont plusieurs participations au compteur. Ce qui prouve que l'électorat algérien est bien plus mature politiquement qu'on ne le croit et qu'il a décelé en lui des qualités très appréciées par les temps qui courent. Par la place plus qu'honorable qu'il a obtenue le 17 avril, son futur dans la vie politique nationale - en témoigne le nom de Front El Moustakbel qu'il a donné à son parti - semble bien tracé. Il en présente toute la constance. En décembre 2013, il avait déclaré: «Je participerai à cette échéance (la présidentielle) avec un programme respectable, solide et un travail électoral honnête.» On lui doit de reconnaître qu'il a tenu sa promesse. Dans un sens, il a gagné. L'Algérie aussi a gagné avec lui. Il a été la révélation de cette élection présidentielle. Il est l'espoir de l'Algérie de demain. De cette nouvelle élite politique que tous les Algériens voudraient avoir. Il faudrait pour cela plusieurs Abdelaziz Belaïd. Pour nourrir la démocratie. Pour une relève de qualité dans la conduite, à long terme, des affaires du pays. De cette très haute marche de la hiérarchie politique, ces mêmes valeurs ne pourront, théoriquement, que descendre «l'escalier» et se répandre sur toutes les élections. Jusqu'aux locales. Pourquoi pas!




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