AbdAllah Djaballah à Skikda "L'application de l'article 88 de la Constitution s'impose plus que jamais"

Le leader du parti El-Adala, Saâd Abdallah Djaballah, a animé, avant-hier en fin de journée, un meeting à Skikda, où il a abordé en long et en large plusieurs sujets liés à l'actualité nationale et internationale. À l'issue de son intervention, il s'est prêté aux questions des journalistes. À la question de la vacance du poste de président de la République et l'application de l'article 88 de la Constitution, le leader d'El-Adala dira qu'il était le premier à demander l'application de cet article. "Tout être humain peut tomber malade, mais l'intérêt du peuple passe avant toute personne. Toutes les prérogatives sont entre les mains du Président et cette vacance nuit aux intérêts des citoyens car des centaines de décrets ne sont pas signés et cela nuit à la bonne marche de l'Etat." Comme il n'a pas manqué de rappeler qu'il est contre la proposition portant une période de transition de deux années après le départ de Bouteflika. Il a précisé aussi qu'il est en faveur de l'application de l'article 88 de la Constitution. À la question de Liberté quant à son éventuelle candidature à la prochaine présidentielle, Abdallah Djaballah indiquera que "les données ne sont pas encore claires, si les choses ne vont pas dans le sens d'un scrutin libre et honnête ' surtout si l'armée s'en mêle ', il sera inutile d'y participer. L'on sait tous que les élections seront biaisées d'avance. Mais si les données changent et garantiront la crédibilité de cette élection, ma participation dépendra de la décision du madjliss echoura (conseil consultatif)". Concernant une éventuelle alliance avec des partis islamiques lors de la prochaine présidentielle, Djaballah n'écartera pas la possibilité, mais il trouve très difficile de présenter un seul candidat à cette échéance, car certains, selon lui, ne sont pas maîtres de leurs décisions. Quant aux éventuelles alliances avec des partis dits laïques, Abdallah Djaballah affirmera que "si les conditions le permettent, une alliance est possible".