Algérie

Abdallah Djaballah à Bouira


« Un semblant de projet de paix » Il est 16h 50 au Centre culturel islamique et le président du parti islamique Islah n?est toujours pas annoncé dans la salle. Une rumeur laisse entendre qu?il se trouvait à la mosquée de l?ECOTEC pour la prière d?El Asr. Enfin, il fait son entrée dans la salle où il a commencé à distribuer les accolades à droite et à gauche. Comme par enchantement, la salle immense se remplissait soudain. D?où venait tout ce monde ? Etait-il présent dans la salle avant et avait-il quitté la salle pour aller faire la prière lui aussi ? 17h, le cheikh Djaballah s?installe au premier rang et écoute avec l?ensemble des assistants des versets coraniques psalmodiés par un jeune barbu. Enfin, Djaballah prend la parole. Son discours long, diffus, plein de citations coraniques et de références à la vie du Prophète pour faire ressortir cette vertu cardinale qu?est la charité selon l?islam, retrace la position du parti Islah depuis l?arrêt du processus électoral qui a été à l?origine de la crise profonde que vit le pays à nos jours. A entendre le conférencier, le parti de Djaballah a, au tout début de la noire décennie, prôné la réconciliation nationale, ce qui aurait épargné au pays bien des malheurs. D?abord, ceux qui ont voulu que des Algériens s?entretuent, puis la faillite de centaines d?entreprises et leur dissolution qui ont mis au chômage des milliers de travailleurs. Enfin, la méfiance des entreprises étrangères découragées par l?instabilité et l?insécurité du pays. Selon Djaballah, ce climat social délétère, entretenu sciemment par ceux dont c?est l?intérêt, a favorisé au sein de la société tous les vices et tous les maux sociaux que nous rencontrons dans notre vie au quotidien. La réconciliation nationale, selon le leader du parti islamiste, passe immanquablement par le traitement équitable des épineux dossiers des disparus, des familles des victimes du terrorisme, des travailleurs licenciés et des milliers d?Algériens ayant fui leur pays pour des raisons de sécurité personnelle en abandonnant leurs biens et des détenus condamnés pour soutien aux groupes terroristes. Accusant la réconciliation nationale d?être un semblant de projet de paix, le patron d?El Islah propose une réconciliation où toutes les parties concernées par la crise auraient leur mot à dire sur le sujet et où à la fin tout le monde retrouverait ses droits, y compris politiques.


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