Algérie - A la une


Aà'n Defla
La campagne céréalière 2015/2016 s'achèvera ce 30 septembre. La Direction des services agricoles établit le bilan de cette campagne et tire les leçons qui s'en dégagent pour les intégrer dans la prochaine campagne qui débutera officiellement le 1er octobre prochain par l'étape «labours-semailles».Durant le 4e trimestre 2015, sur une SAU estimée a 189 000 h dont 30 000 situés en zone intermédiaire et sur le flanc des piémonts de la chaîne de l'Ouarsenis au sud et des monts du Dahra au nord, la superficie emblavée a été de 70 500 ha dont 6 379 ha, des terres les plus fertiles, ont été consacrés au programme de multiplication et de sauvegarde de semences des variétés de céréales adaptées à la région et à son climat qui ont développé des capacités de résistance aux caprices de la pluviométrie, surtout que la céréaliculture reste étroitement liée aux eaux pluviales.A propos de pluviométrie, la wilaya avait enregistré entre novembre 2015 et janvier 2016 un déficit de 103 mm, qui a eu un impact négatif au point que de nombreux céréaliers ont opéré une reconversion. Heureusement qu'en avril, la pluviométrie a été très clémente et conséquente ce qui a permis de sauver la campagne agricole avec en plus le recours à l'irrigation d'appoint qui a touché quelque 10 700 ha.On note toutefois que le recours à l'irrigation d'appoint devient une nécessité pour surmonter les stress hydriques fréquents qui se produisent au printemps surtout, à des moments où le cycle végétal est en pleine croissance.Ce recours à l'irrigation d'appoint, eu égard à la disponibilité des eaux retenues dans les 5 barrages, reste en deçàdes attentes. Pourtant, peut-on noter, les kits d'irrigation sont disponibles au niveau de la CCLS et sont à la portée des agriculteurs. Selon les statistiques établies, parmi ceux qui les ont acquis, 54% les ont payés au comptant, 45% ont eu recours au crédit «fournisseur» et 31% ont sollicité le crédit «Refig» (crédit de campagne)Pour ce qui est du coût d'un kit d'irrigation, la CCLS avance 50% de son prix post-payé au moment de la fourniture de la récolte, 30 à 40% accordés sous forme de soutien par le FNRDA, l'acquéreur n'a à fournir que 10 à 20% du montant. Quand on sait qu'un kit peut irriguer 10 ha, à ce prix on peut s'éviter des pertes de centaines d'hectares en cas de stress hydrique, surtout que l'eau est disponible et le réseau existe. On précise que cette offre ne concerne que l'irrigation des céréales et non de la pomme de terre.S'agissant de la collecte de céréales opérée par la Coopérative des céréales et des légumes secs, la CCLS de Khemis Miliana, le résultat enregistré à l'issue de la campagne a été pratiquement stable par rapport à la campagne 2014-2015, malgré le vide pluviométrique qui a duré les deux longs mois de novembre et décembre et causé un déficit estimé à 130 mm.En effet, si les quantités engrangées en 2015 ont été de 661 000 q, à l'issue de cette campagne qui s'achève à la fin de ce mois de septembre, la coopérative a emmagasiné 644 000 q sur une production globale estimée à 1 310 000 q soit un taux de collecte de 49%.On précise que la superficie effectivement cultivée a été réduite de 6 500 ha qui, faute de pluie, a été reconvertie en pâturage ou autres cultures.L'handicap pour la céréaliculture, ce sont les capacités de stockage qui demeurent faibles au niveau de la wilaya. Pour faire face à ce problème, on a recours à des locations d'espaces de stockage, à des réquisitions du wali pour l'obtention d'autres espaces et à des transferts sur d'autres wilayas qui elles disposent d'importantes capacités de stockage. On exprime le souhait d'acquérir des silos de stockage mobiles de proximité bénéfiques pour la coopérative et pour les producteurs.Sur un autre registre, l'ouverture de l'investissement au secteur privé et au partenariat pose problème. En effet la non-promulgation des textes de la loi portant sur le partenariat ouvre la porte à des situations délicates.Pour le moment la quote-part de participation de l'investisseur peut aller de 50 à 99%, ce qui serait en quelque sorte un contournement de la loi favorisant la cession totale des terres au privé, ce qui n'est ni dans l'esprit ni dans la lettre de la loi. Du coup des notaires disent avoir du mal à établir les actes juridiques en l'absence de ces textes d'application qui baliseraient le champ du partenariat et le transfert des terres privées de l'Etat au secteur privé. Aussi, ces textes sont très attendus.Dans le domaine de la céréaliculture, pour la campagne 2016-2017 qui sera lancée officiellement le 4 octobre prochain, il est prévu une augmentation de la superficie à emblaver qui passera de 70 500 ha à 80 000 ha.Autre nouveauté pour cette campagne, ce sera la mise en service par la CCLS de la nouvelle usine de production des semences qui aura lieu jeudi 29 septembre.Par ailleurs, la CCLS lance cette année la réintroduction des cultures de légumes secs avec un programme qui s'étale sur 200 ha de multiplication de pois chiches, 100 ha de programme d'intensification de cette légumineuse et de 20 ha de lentilles. Ce programme est appelé à s'étendre indique-t-on parce que de par le passé, des zones ciblées ont déjà fait leurs preuves d'importantes capacités de production de ces légumineuses.Autre événement prévu et attendu durant le mois d'octobre prochain est le renouvellement du conseil d'administration de la Chambre de l'agriculture et de son bureau exécutif. Pour ce faire les préparatifs vont bon train.
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