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A quand une croissance de 7%'




A quand une croissance de 7%'
Selon les économistes de l'Institut de la Méditerranée et du Forum euroméditerranéen des instituts de sciences économiques (Femise), la dynamisation de l'économie tunisienne suppose d'actionner plusieurs leviers.Selon le travail accompli par les économistes, intitulé «Eléments pour une stratégie de développement économique et social à moyen terme en Tunisie», il s'agit d'approfondir les contraintes de la croissance, de l'équilibre macroéconomique et social de la Tunisie et à proposer une stratégie détaillée pour les prochaines années. Après les événements de janvier 2011, les rapports soulignaient qu'il est apparu nécessaire de réunir et d'approfondir les différents travaux qui ont été conduits à la Banque centrale de Tunisie ou dans les ministères, dans les universités et dans les différents organismes de coopération et d'assistance internationale, de façon à voir si un consensus se dégage permettant d'orienter une politique de développement à moyen terme et à cibler les principaux points critiques permettant de hiérarchiser une politique. Le constat général «que l'on peut faire aujourd'hui est que si on s'accorde sur les limites et difficultés du modèle de croissance actuel, les politiques opérationnelles ne sont pas suffisantes» pour arriver à une croissance de l'ordre de 7% l'an contre près de 4% obtenus dans la période 2000-2010 et de 2% depuis lors. Le rapport insiste sur la nécessité impérieuse de préparer les conditions d'une reprise de l'économie tunisienne et d'obtenir dans les 10 prochaines années un saut qui permette de faire accéder la Tunisie au rang de pays émergent de première catégorie.En somme, la Tunisie cherche les mêmes objectifs que l'Algérie en termes de croissance. Or, pour l'instant, il n'y a eu que des politiques opérationnelles qui ne sont pas suffisamment à l'oeuvre car l'urgence a imposé des solutions de court terme qui ont permis de maintenir la paix sociale. Or, de nombreuses difficultés se cachent dans les détails et chaque mesure véritablement progressive implique des choix politiques lourds et difficiles à mettre en oeuvre. Selon le rapport, «c'est ce souci d'approfondissement qui explique le détail des analyses contenues dans ce travail qui, d'une certaine façon, rassemble la pensée économique et sociale sur la Tunisie d'aujourd'hui». La toile de fond propose une vision susceptible de faire de la Tunisie la «success story» des post-révolutions arabes et rien ne sera possible si le modèle de développement économique et social retenu en Tunisie ne tient pas compte des raisons qui ont poussé à la révolution et ne correspond pas au compromis politique qui s'est manifesté par l'approbation de la nouvelle Constitution. Le rapport propose un développement permettant une réduction suffisante des inégalités et une ouverture internationale maîtrisée. La Tunisie, en stabilisant sa situation politique, devrait rapidement redevenir une terre d'accueil des investissements directs à l'étranger, car ceux-ci constituent une vraie source d'innovations pour les entreprises tunisiennes. Du fait des nombreux partenariats entre entreprises tunisiennes et étrangères, les transferts de connaissances et de technologies sont vitaux pour le développement tunisien. Mais les IDE ont également souffert de la crise qui a touché l'UE, premiers pays investissant en Tunisie et la situation du climat des affaires est, pour eux, déterminante. Par ailleurs, la recherche doit être stimulée et la collaboration entre universités et industrie est une condition sine qua non à l'amélioration du système de recherche pour qu'il soit compétitif à la fois en recherche fondamentale mais aussi appliquée. Que ce soit sous forme de pôles technologiques comme celui d'El Ghazala, de pépinières d'entreprises ou de collaboration pour lancer des start-up, les échanges de connaissances doivent être renforcés entre chercheurs et entreprises. «Il faut que la Tunisie continue à bénéficier des accords de collaboration sur les projets de recherche internationaux, en particulier avec l'Europe», est-il ajouté.




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