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A Paris, le PLD demande aux démocrates de se démarquer des partis islamistes


A Paris, le PLD demande aux démocrates de se démarquer des partis islamistes
C'est un tableau sombre que Moulay Chentouf, coordinateur national du Parti pour la laïcité et la Démocratie (PLD) a dressé, dimanche, de la situation politique et socio-économique de l'Algérie lors d'un débat organisé pendant la Fête de l'Humanité.Il avance le «risque d'implosion» de l'Algérie, un risque «voulu» : «C'était déjà un projet dans les années 90'». Il rappelle que «l'URSS a implosé, la Yougoslavie aussi, l'Irak, la Syrie sont en danger» et que «nous sommes arrivés à un stade où la souveraineté nationale n'existe plus» : «C'est la finance qui est en train de configurer le monde». Il n'épargne pas non plus les leaders de l'opposition démocratique et leur projet de transition qu'il juge sévèrement. «Tout le monde parle de transition, y compris les islamistes. Sant Egidio se fait à Alger et non plus à Rome. Le RCD prend le relais du FFS. S'ils veulent sauver l'Algérie, ils doivent d'abord discuter avec les démocrates».Le coordinateur du PLD reconnaît que «le rassemblement des démocrates n'est pas facile, d'abord parce que le FFS et le RCD ont des acquis à défendre, des élus, et c'est une rente qu'ils ne veulent pas perdre. Il faut que les démocrates arrêtent la compromission avec le système et les islamistes». Pour signaler ensuite que «nous avons fait appel à des personnalités démocrates pour la constitution d'un forum des citoyens pour la deuxième République. Il y a des démocrates, y compris au sein du FLN et du RND, mais ils doivent se positionner». Et d'affirmer que «l'Etat théocratique est une menace pour tous les pays musulmans. La laïcité ce n'est pas l'athéisme, c'est peut-être la laïcité qui sauvera la religion dans son sens noble».De son côté, Fewzi Benhabib, membre du PLD, estime qu'«il faut réfléchir à un rassemblement de citoyens pour permettre l'émergence d'une direction politique pour animer un front républicain». Aouicha Bekhti, militante associative, préconise elle aussi de «descendre sur le terrain pour mobiliser les citoyens. Cela va être long, mais il faut le faire». Enfin, Fadela M'rabet, écrivaine et féministe, soutient, pour sa part, que «les intégristes ont inoculé le poison de l'obscurantisme dans le cerveau des Algériens. Ils ont détruit l'école. Le pouvoir algérien a commis un crime impardonnable, celui d'amener des faussaires qui ont été les fossoyeurs de l'école algérienne. Mon père m'a appris un islam dans lequel était interdit tout ce qui portait atteinte à l'intégrité morale et physique de l'individu. La liberté de conscience est dans le Coran».




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