Algérie

A la suite de la comparution de Sidi Saïd devant la justice




L’UGTA éclaboussée par le scandale Khalifa A la Maison du peuple de la place 1er Mai, rien ne va plus ! La comparution du secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd dans le cadre de l’affaire Khalifa a vite provoqué parmi le monde du travail un tollé général. En effet, les aveux du patron de la Centrale syndicale devant le tribunal de Blida au sujet de sa responsabilité dans la perte de milliers de milliards de dinars semble avoir créé un malaise. D’après des syndicalistes rencontrés, hier, à la Maison du peuple, ces révélations ont fait l’effet d’une bombe dans les rangs de l’UGTA. «En assumant le dépôt de fonds des caisses de la Sécurité sociale et de retraite dans la banque Khalifa, Abdelamdjid Sid Saïd vient de signer devant l’opinion son départ de la direction de l’UGTA!», nous a-t-on confié. Certains s’estiment, même, être en droit de se substituer au tribunal en reprochant à la juge Mme Brahimi et au parquet de ne pas avoir prononcé de mandat de dépôt à l’encontre du «témoin» Sid Saïd. Nous avons essayé de prendre alors attache avec certains responsables de la Centrale syndicale au sujet de cette affaire Khalifa. Mais en vain! Tous semblent s’en tenir, pour le moment, à un mutisme de rigueur. «La consigne étant d’éviter la presse! Aucune déclaration n’est tolérée», nous a-t-on susurré. Plusieurs membres du Secréterait national étaient, d’ailleurs, «absents». Des confrères à l’affût auraient aperçu, eux, Salah Djenouhat, membre du Secrétariat national chargé de l’organique, mais celui-ci les aurait, tout simplement, «évités». Par ailleurs, dans la perspective de la tenue du prochain congrès prévu au courant cette année, plusieurs clans semblent vouloir déterrer la hache de guerre. On parle d’un véritable déclenchement des «hostilités» de la part des prétendants au trône de Sidi Saïd. De nombreux observateurs s’attendent, aujourd’hui, à une «saignée» dans les rangs de l’UGTA. Mieux, beaucoup préconisent, désormais, l’intégration des syndicats autonomes dans les Conseils d’administration des caisses: «une représentation plurielle destinée à un plus grand contrôle de l’argent des travailleurs». Selon Rachid Malaoui, président du Syndicat autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), le monopole de l’UGTA en matière de représentativité des travailleurs est, aujourd’hui, battu en brèche par cette affaire Khalifa. Pour lui, la meilleure garantie de transparence, c’est bien évidemment le pluralisme syndical consacré par les lois de la République. Il reste à savoir, seulement, comment les pouvoirs publics vont-ils pouvoir désamorcer la «bombe syndicale» en préparation et vite redonner confiance aux milliers de travailleurs blousés.
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