A la recherche de partenariat dans l'agroalimentaire

La mission économique polonaise, composée d'une dizaine de responsables d'entreprises spécialisées dans l'agroalimentaire, est conduite par un conseiller à l'ambassade de Pologne, chargé de la promotion du commerce et des investissements, et de la responsable de l'Agence du marché agricole. Les opérateurs algériens étaient représentés par le vice-président de la CCIO, Mouffok Amine. D'emblée, ce dernier dira à ses invités que l'Algérie recherche un partenariat durable dans le domaine agricole et veut surtout bénéficier du transfert de technologie et du savoir-faire dans ce secteur stratégique. « Les opportunités d'investissement existent en Algérie, dira Mouffok Amine, car l'Etat met à la disposition de tout investisseur tous les moyens dont il a besoin pour engager ses projets. » Et de citer la création d'un guichet unique pour faciliter la création d'entreprises mixtes, les exonérations fiscales et douanières, ainsi que la mise à la disposition de nos partenaires du foncier agricole « au dinar symbolique dans les Hauts-Plateaux et dans le Sud », précisera-t-il. De son côté, le conseiller à l'ambassade polonaise, Janusz Pisz, dira que les Polonais s'intéressent au marché algérien, notamment au niveau d'Oran, car il offre de nombreuses possibilités en matière d'investissement et de partenariat. « La Pologne est présente à Djazagro à travers une vingtaine d'entreprises. Dix opérateurs spécialisés dans l'agroalimentaire qui sont à la recherche d'un vrai partenariat durable m'accompagnent dans ma visite à Oran », dira-t-il. Pour mieux intéresser ses vis-à-vis, il dira que le secteur de l'agroalimentaire a permis à son pays d'exporter, l'année dernière, pour 19 milliards d'euros, dont 17 vers l'Union européenne. Rappelant que la Pologne est leader en Europe dans la filière lait et ses dérivés, dont 90% de la production est exportée vers l'UE, et d'autres créneaux de l'agroalimentaire, il a, cependant, déploré l'absence de contact entre les entreprises algériennes et polonaises. « Il existe entre nos deux pays un réel vide, dira-t-il, qu'il s'agira de combler. Aussi, nous sommes ouverts à toutes sortes de partenariats gagnant-gagnant », d'autant, ajoutera-t-il, que si les échanges entre l'Algérie et la Pologne ont atteint l'année dernière 500 millions d'euros, la Pologne n'en aura récolté que 50 millions. « C'est pour compenser cette faiblesse dans les échanges que nous faisons tout notre possible pour revenir sur le marché algérien, car votre pays nous est proche par beaucoup de choses historiques », indiquera-t-il. Concernant l'aide que pourrait apporter la Pologne à l'Algérie pour reconstruire le secteur agroalimentaire, le conseiller à l'ambassade a cité, entre autres, l'expérience de son pays dans la construction des abattoirs, la culture du blé, de la pomme, l'élevage laitier, etc. A relever que la Pologne importe à partir de notre pays de la pomme qui, selon le conseiller, serait d'une grande qualité nutritive.