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A l'Ouest, la fête !




A l'Ouest, la fête !
Là où il est aussi question de partage, d'échange et de générosité. Comme un peu partout dans les pérégrinations à travers le pays, depuis le centre, jusqu'en Kabylie, en son Est, par monts et vaux, à travers champs, par mer ou dans les cieux. L'Algérie est également à rencontrer à l'Oranie. Cette amplitude est aussi du côté de l'Ouest. Entière et sans égal. Vers Oran, la route se fait désireuse. Par mer ou par terre. Bilda, Miliana, des roses aux cerises, le début d'un paysage prometteur. Chlef après Aïn Defla, la ville des lauriers, puis Relizane, en traversant Oued Rhiou et Oued Fodha. Des relais routiers où les odeurs de choua (grillades) sur braise n'a nulle part son pareil. Wahran et Santa Cruz illuminent les c'urs et le raï langoureux fait chavirer les esprits et tanguer les corps... Le front de mer ne se lasse pas des promeneurs et des fêtards. Ils appartiennent ensemble à la nuit, éveillés jusqu'au dernier son du saxo et des voix caverneuses. L'engouement. « Chiâr el malhoun » ne se fait pas oublier. La culture orale reprise par les vagues de cheb et chabate, font sortir les cheïkhs de l'anonymat : Mostaganem, Tiaret, Relizane, Saïda, Sidi Bel-Abbès... ont leur authenticité dans la poésie populaire. Elles sont aussi à vocation agricole et pastorale. Aïn Témouchent ou Tmouchent et son village El Maleh tout de blancheur immaculée et de vignoble enrobé, Mascara, Bel-Abbès... sont aussi à découvrir. Tlemcen la pittoresque, Nedroma, Beni Saf, Marset El Hadjadj, Ghazaouet, Maghnia se succèdent avec un charme sans vergogne. Impossible à tous ces passants à l'extase récidiviste. Bien sûr qu'on y revient surtout lorsqu'on a goûté à Port aux poules. Il ne sera complet que quand le Sud aura fait fondre une deglet nour, une feggous, abreuvées des trois traditionnels et inconditionnels thés à la menthe sur feu de bois. Une somptuosité qu'offre la datte dans toute sa variété selon les régions, au palais qui sait en humecter la saveur. Un raffinement touristique. Biskra fête chaque saison son fruit, deglet nour, mondialement réputée, comme Taghit dans Béchar célèbre sa feggous, une datte charnue et dodue. Une récolte que la reine des Zibans veut maintenir par la qualité et la quantité. Au pays de Hizia, Sidi Khaled, Sidi Okba, Oueld Djellal font marquer à l'histoire des haltes. Elle est faite d'amour dans le long poème immortel car fatal de Benguitoun qui chante l'amour transi de Hizia et Amer. Les portes du Sud s'ouvrent alors vers Djelfa, Laghouat et Boussâada avec le peintre Nasr Eddine Dinet. La grandeur du Sud se mesure à son incontestable hospitalité. Elle est partout un point d'honneur de ses habitants. Ghardaïa et ses maisons sorties d'un autre temps subjugue et ravit. Son marché, ses us, son mode de vie réglementé et respecté par les siens et les étrangers à la région, font de la vallée du M'zab une originale. Beni Yezguen est un lieu fortement apprécié. Appréciation de cette autre originalité, le marché animé exclusivement par les femmes en un jour de semaine qui leur est propre. Appréciation aussi par la même de la région : la tapisserie et le travail du cuir. La première activité est fêtée annuellement au printemps. Des fêtes auxquelles le Sud tient à travers toutes les villes.




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