Algérie

À l?étranger , les émeutes sont suivies avec attention



Dirigeants et médias étrangers, notamment européens, suivent avec intérêt, voire inquiétude, la rébellion des jeunes des banlieues françaises. Le président de la Commission britannique pour l?égalité des races (CRE), Trevor Phillips, y voit un avertissement pour l?Europe, montrant que l?intégration nécessite une solution politique. « Nos voisins français sont en train de nous donner le plus fort signal d?alarme qu?ils peuvent (...). Réveillez-vous tous », écrit-il dans une tribune publiée dimanche par l?Observer. Par ailleurs, les autorités françaises se sont montrées « surprises » vendredi de la façon dont les médias étrangers traitent du sujet des violences urbaines en région parisienne, estimant que cette couverture allait « un peu au-delà de la réalité » et souhaitant ramener ces incidents « à de justes proportions », a souligné le porte-parole du Quai d?Orsay, Jean-Baptiste Mattei, dans un point de presse. « Je crois qu?il faut ramener cela à de justes proportions : ce sont des incidents très sérieux qui doivent être pris comme tels, mais nous sommes très loin d?une situation aussi grave que pourraient laisser penser certains commentaires de presse ou certains reportages télévisés que l?on peut lire ou voir à l?étranger », a-t-il souligné. Et d?ajouter concernant les questions d?immigration : « Sur le dossier des relations avec les pays partenaires, nous sommes bien sûr très ouverts à un dialogue avec les pays d?origine de l?immigration. Nous pensons que sur ces questions d?immigration, il est tout à fait important d?avoir un dialogue et ce n?est pas pour rien, en effet, que ces questions d?immigration seront évoquées au Sommet de Barcelone. Ce n?est pas pour rien que nous soutenons la proposition espagnole d?une conférence euro-africaine sur ces questions. » Ajoutant : « Il y a une question qui est un peu différente de l?immigration, c?est la question de l?intégration. Naturellement, c?est quelque chose qui relève en priorité des autorités de la République, puisque c?est notre modèle français d?intégration qui est concerné par cette affaire. Cela relève donc prioritairement des autorités de la République, mais là aussi, il est bien évident qu?il peut y avoir un dialogue avec tel ou tel pays qui le souhaiterait. » Le porte-parole du Quai d?Orsay ne croit pas qu?« il y ait une origine ni politique ni religieuse dans les événements que nous avons constatés ces derniers jours. C?est plutôt, je crois, une question d?intégration et de fonctionnement d?intégration ».



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