A l?épreuve du feu
La mesure ne semble pas faire le bonheur de tout le monde. Des opérateurs économiques, des transporteurs publics, des dockers et travailleurs du port d?Alger ont du mal à sourire. Ils dépriment et désespèrent. La très vénérable Sonelgaz rejoint le cercle des mécontents, crie sa colère. Malgré ses interventions sur le terrain, dictées par l?urgence et la nécessité de parer à un désastre, de stopper de dangereuses fuites de gaz, de sauver des vies humaines, de suppléer aux pannes d?électricité, elle est verbalisée par la police. Une bien étrange façon de remercier les agents de cette société. Mais la loi est la loi. L?interdiction faite aux camions dépassant un certain poids de circuler entre 7h et 20 h ne s?accompagne pas de toute la justesse et la perspicacité souhaitées. Dès son application effective, elle ne cesse de susciter des problèmes, des tracas et des difficultés divers. Edictée pour lutter contre le surencombrement des routes, la loi semble engendrer des nuisances qui n?étaient pas prévues au menu. Il ne s?agit pas de fabriquer une vision d?apocalypse ni de crier au ratage d?une initiative qui reste absolument nécessaire. Le comble aurait été de ne rien faire face à une situation qui empire et s?aggrave au fil des temps. Toujours est-il qu?avant même de recueillir les bienfaits et les avantages d?une telle mesure, des impondérables surgissent comme par effraction et nous éloignent de l?objectif fixé si tant est qu?il soit réellement envisageable. Parer au plus pressé est donc une attitude logique pour assouplir cette loi, l?adapter et l?expurger de toute une série de contraintes coûteuses et inutiles. Une loi n?est jamais rigide et inaltérable. Elle s?améliore au contact de la réalité du terrain. Toute la question est de savoir s?y prendre.
Posté Le : 14/06/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed B.
Source : www.elwatan.com