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À l'approche de l'Aïd, ouverture des points de vente de moutons




Encore une de ces décisions qui laissent pantois tout homme sensé. Après plusieurs jours de tergiversations et d'absence de toute autorité publique, alors que la majorité de ceux qui ont décidé d'égorger un mouton l'ont déjà acheté au niveau des points de vente illégaux, qui pullulaient depuis des semaines le long des routes et dans les champs de pâturage abondants à Bouira, voilà que nos augustes responsables, à moins de quatre jours de l'Aïd, se réveillent et pondent enfin un arrêté autorisant la vente officielle de béliers à travers certaines daïras.L'information dont on détient des bribes puisque, comme toujours, la presse locale n'a été destinataire d'aucun communiqué sur le sujet, parle d'un arrêté signé par le wali Lekehal Ayat Abdeslam ce dimanche, concernant l'ouverture officielle de plusieurs points de vente.
L'arrêté évoque également l'affectation vers ces lieux de vétérinaires pour contrôler les bêtes mais aussi donner des consignes aux citoyens concernant les règles sanitaires à observer en pareille circonstance, comme le port obligatoire des bavettes et le respect de la distanciation entre les gens, le lavage des mains avec du gel hydroalcoolique, etc.
Malheureusement, cette décision est venue trop tard puisque les gens ont l'habitude d'acheter le mouton au moins une semaine ou deux, parfois trois, avant l'Aïd, surtout dans une wilaya comme Bouira, dont le taux de population vivant dans le monde rural est important.
Depuis plusieurs jours, en effet, des gens se regroupent sans respect des règles sanitaires dictées par la conjoncture.
Il est utile de rappeler que même si cette décision est un peu tardive, il est toujours bon pour les professionnels de la santé animale, qui sillonnent les régions, de sensibiliser la population sur certains gestes à adopter au moment du sacrifice, ainsi que les dangers à encourir dans certains cas, comme le gonflage du mouton une fois égorgé d'une manière traditionnelle, à l'aide de la bouche, un geste à éviter absolument, la nécessité de vérifier minutieusement les abats, surtout le foie et les poumons pour vérifier s'il ne comportent pas de kystes ou d'?dèmes, auquel cas il faut les enterrer en les arrosant de gypse.
Le tout avec le respect des mesures barrières.
Y. Y.


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