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À l'approche de l'Aïd el-fitr



À l'approche de l'Aïd el-fitr
Les traditions sont respectées par les familles guelmies qui sont ainsi saignées à blanc, comme chaque année à pareille époque.Comme à l'accoutumée, c'est le branle-bas de combat dans les foyers à la veille de l'Aïd El-Fitr et à l'approche de la rentrée scolaire, car les sempiternels achats sont de rigueur. Le malheureux père de famille, qui a mis à contribution son maigre salaire pour faire face aux dépenses faramineuses du mois sacré de Ramadhan, est appelé à honorer d'autres événements récurrents qui exigent une cagnotte conséquente.Dans ce contexte, il est dans l'obligation de s'y soumettre, quitte à s'endetter ou à solliciter des emprunts auprès des proches et des amis, c'est le passage obligé ! Depuis deux semaines, c'est la ruée vers les magasins de confection, de chaussures et les boutiques spécialisées dans la vente des produits "made in" pour vêtir les enfants à l'occasion de l'Aïd. Chaque soir, après le f'tour, les familles investissent ces commerces à la recherche d'une petite robe, d'un pantalon, d'une jupe-short, d'une chemisette, d'un ensemble, de chaussures, etc. Au boulevard Souidani-Boudjemâa, au centre-ville, une mère de famille sort énervée d'un magasin : "C'est de l'arnaque ! J'ai déboursé 8200 DA pour l'achat d'une paire de chaussures, d'un tee-shirt, d'une petite robe et de sous-vêtements pour ma fille âgée de huit ans ! Il me reste à habiller mon aînée de douze ans et ma dernière de trois ans et je dois dépenser au bas mot 18 000 DA ! Mon époux, qui a fait un sacrifice, m'a remis 20 000 DA pour satisfaire nos trois enfants. Comment m'en sortir '"Selon la clientèle, les prix ont grimpé d'une manière vertigineuse cette année, et les produits syriens tant prisés pour leur qualité et leur coût avantageux ne sont plus disponibles à cause de la guerre civile qui sévit dans ce pays. Abordés, les commerçants arguent que leurs fournisseurs privilégient les produits chinois et turcs qui ont pris des ailes, car la demande est importante ! Rencontré à l'intérieur d'une boutique spécialisée dans les vêtements pour enfants, un père de famille d'une quarantaine d'années se lamente : "Je gagne 32 000 DA par mois, j'ai trois enfants de 3, 6 et 9 ans qu'il faut habiller et chausser pour l'Aïd, et il faut acheter les cartables, les tabliers, les fournitures scolaires et les livres neufs pour deux d'entre eux qui sont scolarisés ! J'ai consacré un budget de 40 000 DA pour le mois de Ramadhan et je dois payer les factures de l'OPGI, de Sonelgaz, de l'ADE et d'Algérie Télécom ! C'est un cycle infernal auquel il faut se soumettre chaque année !" D'autre part, la maîtresse de maison est tenue d'acheter des ingrédients onéreux pour confectionner les gâteaux et les confiseries de cette fête religieuse, de la viande pour le repas de l'Aïd, des sodas, des jus, du henné et des cadeaux pour les membres de la famille, notamment à la future épouse de son fils. Les traditions sont respectées par les familles guelmies qui sont ainsi saignées à blanc, comme chaque année.H. B.NomAdresse email




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