Algérie

A l’appel du chef du Hezbollah


Impressionnante manifestation au cœur de Beyrouth Plusieurs centaines de milliers de manifestants ont commencé à se rassembler hier en début d’après-midi dans le centre de Beyrouth à l’appel du Hezbollah pour réclamer le départ du Premier ministre libanais Fouad Siniora. «Saniora dehors!», «Nous voulons un gouvernement libre!», scandaient des orateurs équipés de haut-parleurs. La foule, agitant des drapeaux libanais, manifestait aussitôt sa bruyante approbation, tandis que la sonorisation diffusait à fort volume des chants révolutionnaires et nationalistes. «Nous voulons un gouvernement propre», lisait-on sur des banderoles. Selon la police, 800.000 personnes étaient rassemblées, alors que les responsables du Hezbollah évoquaient le chiffre d’au moins un million soit un quart de la population libanaise. «C’est de loin le rassemblement le plus important de l’histoire libanaise», a déclaré à une agence de presse Cheikh Hassan Izzedine. Plusieurs centaines de soldats, policiers et des véhicules blindés étaient déployés autour des bâtiments abritant le siège du gouvernement, dans le centre de Beyrouth. Le Hezbollah et l’opposition pro-syrienne ont appelé à manifester de façon «pacifique» à partir de 15 heures locales pour faire tomber le gouvernement de M. Siniora mais les forces de sécurité redoutent de violents incidents. La manifestation se déroulait, toutefois, dans le calme en début d’après-midi. Siniora contre-attaque Fouad Siniora a assuré dans une allocution télévisée jeudi soir que son gouvernement ne tomberait pas. «L’indépendance du Liban est menacée et le système démocratique est en danger», a-t-il déclaré. La manifestation intervient après des semaines de tensions exacerbées le 21 novembre par l’assassinat du ministre chrétien maronite Pierre Gemayel, et à la suite du feu vert donné le 25 novembre par le gouvernement libanais à la création d’un tribunal international sous l’égide de l’ONU, chargé de juger les suspects dans l’assassinat en février 2005 de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Le Liban dans la tourmente Ségolène Royal a plaidé hier pour la tenue rapide d’une conférence internationale sur le Liban afin de «stabiliser la situation» du pays. Le Liban est aujourd’hui dans «l’impasse», a estimé la candidate socialiste à l’élection présidentielle française. Elle a jugé cette conférence «indispensable» pour que celle consacrée à la reconstruction du Liban, prévue en janvier à Paris, puisse être maintenue. «Aujourd’hui, nous sommes dans un jour de crise au Liban», a constaté Ségolène Royal, au deuxième jour de sa visite dans le pays du Cèdre. Beyrouth était paralysée par une importante manifestation de l’opposition. Les partis chiites pro-syriens Hezbollah et Amal réclament la démission du gouvernement de Fouad Siniora, qu’ils jugent illégitime.


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