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A 59 ANS, Mme Chelghoum toujours en quête d'un toit décent


A 59 ANS, Mme Chelghoum toujours en quête d'un toit décent
«Lorsque j'ai pris contact avec Mme Chelghoum, elle était en train de chercher un coin ensoleillé pour se réchauffer», déclare Hakim Salmi, président du comité SOS expulsion, avec amertume. Le foyer qui l'abrite est très humide. Etant atteinte de rhumatismes, ses conditions sont insoutenables.Mais cette vieille dame, épuisée par les affres de la vie, n'a pas le choix. C'est mieux que de rester dans la rue ; un lieu qu'elle connaît très bien. Depuis 2009, Mme Chelghoum et son fils adoptif ont été expulsés de l'appartement que son mari a acheté aux environs d'El Alia. La famille habitait auparavant un appartement au 4e étage à Dar El Beida.Pour mieux prendre en charge son mari qui était handicapé, Mme Chelghoum avait décidé de vendre cet appartement pour en acheter un autre au rez-de-chaussée à El Alia. Mme Chelghoum n'a acheté finalement que la clé d'un logement social en signant un contrat de reconnaissance de crédit avec la propriétaire. Après la mort de son mari, cette dernière a décidé de récupérer son logement en remboursant la somme d'argent indiquée dans le contrat.Sauf que la plus grande partie de cet argent a été versée aux enfants de son époux, issus d'un premier mariage. Cette veuve s'est retrouvée sans toit et sans argent pour faire face à sa nouvelle situation. «Je suis restée 7 mois sous une tente à Bab Ezzouar», raconte-t-elle. Depuis, elle n'a pas cessé de vendre tout ce qu'elle possède : voiture, bijoux et meubles. Il ne lui reste actuellement que sa pension de 13 000 DA que son mari lui a léguée.Même le fils qu'elle a choisi d'élever ne vit plus avec elle. Les conditions ne le permettent pas. Mme Chelghoum a été hébergée par une famille qui n'était pas disposée à accueillir son fils. «Lorsque je veux voir mon fils, on se donne rendez-vous au cimetière d'El Alia où repose mon époux», relate-t-elle, en éclatant en sanglots. A 59 ans, Mme Chelghoum, née Mezidi Djemaâ, continue de faire face à la dure réalité de la vie. A présent, elle ne demande que le droit à un logement pour être avec son fils qui «erre» dans les quartiers de la capitale.


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