Algérie - Revue de Presse

9ème anniversaire du décès de Sirat Boumedienne


De l?émotion « Sirat, c?était l?exception. Il avait un don et s?il avait, comme c?est le cas en Egypte, la possibilité d?être distribué dans des centaines de pièces ou de feuilletons, il aurait au moins été une vedette dans le monde arabe. » C?est en ces termes que s?est exprimé le comédien et metteur en scène Mohamed Adar, sollicité pour donner son témoignage sur ce monstre des planches à l?occasion d?un hommage qui lui a été rendu, jeudi, au Palais de la culture, et en présence (sur la scène de la salle de spectacle) de son épouse, de sa fille, d?autres comédiens et du directeur de la culture, Rabeh Sbaa. Haimour n?a également pas tari d?éloges sur son ancien compagnon qu?il a connu bien avant l?entré au théâtre régional, plus exactement lorsque Sirat Boumedienne était un jeune amateur de musique, dans une maison de jeune, avant qu?il n?intègre une troupe de théâtre amateur. A l?opéra, il a été recruté en tant que dactylographe, un métier qui l?a indirectement introduit dans cet univers pour lequel il va presque sacrifier sa vie et, de manière indirecte, les siens. « Il passait plus de temps avec nous qu?avec sa famille », confiait à ce propos le comédien Tayeb, un autre compagnon de route sollicité pour monter sur scène et apporter sa contribution. « Sirat a eu le vertige lorsqu?il est monté sur la scène professionnelle du TRO », a lâché Haimour qui s?est, en outre, souvenu que Didène (surnom entaché d?affectivité avec lequel on l?interpellait) a eu le premier prix d?interprétation masculine lors de la première édition du festival de théâtre amateur de Mostaganem. Avec Alloula, Sirat connaîtra ses moments de gloire, notamment avec Ladjouad et son rôle fétiche qui lui vaudra des distinctions internationales, dont l?une à Carthage en 1985 et l?autre en Syrie en 1987. Présente, Mme Alloula a évoqué cette amitié qui a uni les deux hommes pendant plusieurs années. « Si Abd El Kader était encore vivant, mon mari aurait connu une toute autre destinée », a déploré la veuve de Sirat qui a été touchée par tant d?égards exprimés en sa faveur. La famille a d?ailleurs reçu plusieurs cadeaux dont une formation offerte par les responsables d?une école privée au bénéfice de l?autre fille du comédien. Celle qui était sur scène a lu un poème où elle a mis en évidence les qualités de tous les artistes. Au sujet de son père, elle a considéré qu?il était « la bougie des opprimés. » De son côté, Rabeh Sebaa a annoncé que l?un des quatre espaces culturels prévus au PACO s?intitulera l?espace Sirat Boumedienne. Cet hommage a été le fruit d?une initiative des proches de l?artiste.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)