Algérie - A la une

90e partie
Résumé : Choukri se réveille et constate qu'il faisait nuit. Il était dans la forêt et les bruits nocturnes lui faisaient peur. Il se cache alors derrière un arbre et se met à pleurer. Un berger le retrouve et le conduit chez lui.Choukri lève des yeux apeurés vers lui. De longues larmes coulaient sur ses joues. L'homme prend un mouchoir dans sa poche et lui essuie le visage.-N'aie pas peur, petit. Je ne suis qu'un petit berger qui cherchait son chien. Je pense que tu t'es perdu dans la forêt et tes parents doivent te chercher.Il se relève et lui tend la main.-Viens. Sortons tout d'abord de cette forêt. Il fait froid, et les animaux sauvages aiment rôder la nuit.Comme l'enfant ne bougeait pas, l'homme se baisse et le prend dans ses bras.-Allons. Allons. Je ne te ferai pas de mal, petit.Il regarde le chien et lui ordonne :-Vas-y devant, toi. C'est l'heure de rentrer à la maison.Le berger habitait à la lisière de la forêt et non loin du ruisseau où gisait le corps de Kader. La journée durant, il était dans les près avec son troupeau de chèvres et de moutons. Ce n'est qu'au crépuscule qu'il était revenu à son logis.Alors qu'il s'apprêtait à s'étendre sur une natte pour se reposer, son chien s'était enfui pour se refugier dans la forêt. Il s'était alors relevé et l'avait suivi pour connaître son but. Le chien avait senti la présence de l'enfant. Il n'avait d'ailleurs cessé de renifler le sol et d'aboyer. Hamid était un vieux et rude berger. Il connaissait le village et ses alentours, et bien sûr la forêt comme sa poche.Il était né et avait grandi dans cette vieille maison, léguée par ses parents, et avait poursuivi le métier de ses ancêtres. Il élevait des moutons et des chèvres qu'il revendait au marché du village, et se chargeait aussi de l'entretien des écuries de certains propriétaires qui le faisaient travailler deux ou trois fois par semaine.En somme, Hamid était connu et apprécié par les villageois. Malgré son célibat endurci et son retrait du reste de la société, il passait pour quelqu'un de brave et de trèsserviable.Il dépose l'enfant sur un matelas et le débarrasse de sa petite veste en laine, avant de passer une serviette mouillée sur son visage noirci par les larmes.-Allons, petit, n'aie pas peur. Je vais te réchauffer un peu de soupe. Tu va dîner et dormir ensuite. Comment t'appelles-tu 'L'enfant baisse la tête. Il ne connaissait pas encore cet homme qui s'adressait à lui. Cependant, il se sentait en sécurité, et même le chien qui l'avait effrayé auparavant par ses aboiement lui sembla inoffensif. Il renifle et relève ses yeux avant de lancer d'une petite voix :-Choukri.-Choukri. Quel joli prénom !Il passe une main caressante sur sa tête.-Moi, je m'appelle Hamid.Il se relève et dépose une casserole sur le feu, puis revient vers lui et demande encore :-Où sont passés tes parents, Choukri 'L'enfant se remet à pleurer.-Ils sont à la plage.Hamid fronce les sourcils.-À la plage ' Nous n'avons pas de plage ici, mon fils. Tu veux peut-être parler du ruisseau.Il se gratte la tête.-Le ruisseau n'est pas trop loin d'ici. Mais à cette heure-ci, je doute fort qu'il y ait quelqu'un dans les environs. Peut-être que tu as suivi un animal et sans le vouloir tu t'es éloigné de tes parents. Si c'est le cas, ils doivent être bien inquiets en ce moment.(À suivre) Y. H.
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