Algérie - A la une

800 commerces anarchiques éradiqués



800 commerces anarchiques éradiqués
Reportage n Avec ses plus de 800 commerces, le marché de Boumaâti, à El Harrach (Alger), s'il faisait vivre des centaines de familles, aura «pourri» la vie à des milliers d'autres, sans parler du visage apocalyptique qu'il donnait à voir de la ville?«Plus de 800 commerces anarchiques ont été éradiqués dans la commune», affirmait au lendemain du démantèlement de ce marché le président de l'APC, Embarek Allik. «L'éradication de ce site anarchique, qui porte atteinte à l'environnement, a été décidée par le wali d'Alger», avait-il alors ajouté. Sur place, quelques commerçants interrogés ont approuvé la décision d'éradication, car ils espèrent obtenir un étal sur un nouveau site.D'autres, des jeunes, moins optimistes, craignent que leur dossier de demande d'obtention d'un étal «ne soit rejetée». «Nous ne pouvons même pas bénéficier des dispositifs de l'Agence de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) ou de l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem) et même de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC)», ont indiqué certains commerçants mécontents, qui ont indiqué «avoir des familles à nourrir». Parmi les mécontents, on peut aussi trouver des personnes âgées, souvent des femmes qui trouvaient en ce lieu une occasion de sortir prendre l'air, voir les gens et prendre un peu de soleil. «On ne venait pas ici juste pour acheter des produits (même si on rentrait souvent avec des sacs pleins vu les prix alléchants). C'est une autre façon de passer le temps, de sortir, voir d'autres gens et discuter», nous dit au hasard d'une rencontre une Hadja dans le centre-ville d'El-Harrach. Il en est pourtant d'autres, qui, le sourire aux lèvres, n'ont pas manqué de montrer leur «soulagement» de voir ce vieux marché disparaître de leur environnement et celui de leurs enfants. Parmi ces derniers, les riverains, qui ont vu dans cette opération «une manière de restituer son visage d'antan au quartier», tout en contribuant à la libération des trottoirs et de la chaussée de l'emprise des vendeurs informels. Les natifs du quartier ont fait remarquer que l'ouverture attendue du nouveau marché, dont les travaux sont en cours d'achèvement va «absorber un grand nombre de vendeurs de l'ancien marché informel, ce qui aura un effet positif sur la qualité de vie dans le quartier». Autres heureux de ce renouveau, les élèves et personnels du CEM Réda Houhou, qui s'étaient résignés à cette situation des années durant. Certains natifs pourtant, disent même n'avoir jamais remarqué l'existence de cet éta-blissement, tant les squatteurs exploitaient le moindre centimètre d?espace l'entourant?pour y étaler ou accrocher leurs marchandises ! L. S.Boufarik fait peau neuveDurant ce même mois d'octobre, c'est Blida qui enregistrait l'éra-dication du plus ancien marché informel du centre-ville de Boufarik. Il n'aura fallu que quelques jours pour que cette ville de l'est de la ville des Roses fasse peau neuve à l'issue d'une grande opération de nettoiement et d'embellissement à laquelle ont pris part les différentes directions exécutives, les services de wilaya et le mouvement associatif. «Les autorités locales sont parvenues à éradiquer le plus vieux marché anarchique de la ville de Boufarik (sis face au siège de la mairie), et à libérer son assiette, qui était occupée par quelque 170 vendeurs, dont 17 seulement étaient en possession d'un re-gistre du commerce», indiquait à l'issue de cette opération un responsable local, Bouremani Cherif. L'opération (éradication) s'est déroulée «sans encombre», a-t-il encore observé, soulignant que l'initiative a été louée par de nombreux citoyens, qui espèrent qu'elle «contribuera à la restitution du beau visage de la ville des Oranges». Il a assuré que ces commerçants seront transférés vers un autre espace, qui faisait auparavant office d'école primaire, actuellement en cours d'aménagement en vue de les accueillir dans «les plus brefs délais». Dix sept autres commerçants ayant exercé dans ce marché informel ont bénéficié, pour leur part, de locaux professionnels réalisés au titre du programme présidentiel relatif aux 100 locaux commerciaux pour chaque commune, a ajouté le même responsable. Visant l'éradication des marchés informels, cette opération faisait alors suite à une autre action similaire réalisée, début octobre, au chef-lieu de wilaya, ayant également abouti à l'éradication de nombreux marchés et espaces de vente anarchiques dans la ville de Blida. D'autres marchés anarchiques sont dans le collimateur des autorités locales notamment à El Affroun, Mouzaïa et Larba, selon les services de wilaya. L. S.El-Harrach?: 420 étals pour le début de l'année l Lors de son intervention, le président de l'APC d'El Harrach a indiqué que 420 étals seront prêts dans trois à quatre mois, après l'achèvement de la construction d'un nouveau marché par Batimetal. Il a en outre demandé la mise en place d'une coordination avec les comités de quartier, pour qu'ils soient associés à l'intégration des commerçants informels dans des activités légales pour ceux réunissant les conditions requises, comme le fait d'être résident de la commune. Selon le maire, près de la moitié des commerçants vont devoir rejoindre leur commune d'origine, car «ils ne peuvent pas bénéficier d'un étal dans le nouveau marché». Pour tous les autres, notamment ceux qui n'ont pas de sources de revenus hormis le commerce et qui «sont identifiés en tant que tels ,seront établis dans le nouveau marché». «Mais si la demande excède l'offre, il y aura un tirage au sort», a-t-il averti.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)