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7 000 paquets de cigarettes saisis




7 000 paquets de cigarettes saisis
Ce vendredi matin, quelques heures avant que le car-ferry algérien «El Djazaïer II» ne prenne le large à destination de Marseille, les douaniers chargés de la visite de contrôle des passagers, ont été intrigués par l'apparition de quatre voitures, l'une plus brinquebalante que les autres, enregistrées sur la liste des départs.Cela sentait le trafic à plein nez. Mais de quoi au juste s'agissait-il ' Leur perspicacité étant mise à l'épreuve, les douaniers se sont mis à chercher. Le «rien à déclarer» lancé par les propriétaires en réponse à la question traditionnelle «qu'avez-vous à déclarer» des gardiens de nos frontières économiques, a stimulé l'énergie de ces derniers. D'autant plus qu'il y avait comme un air goguenard d'un de ces propriétaires affirmant, qu'il partait dans la 2e ville de France pour procéder à la remise à l'état neuf de sa guimbarde. Les trois autres voyageurs avaient avancé le même motif. Leur égo titillé et bien titillé, les douaniers approfondirent leurs investigations avec toujours le même résultat : rien à signaler. Et pourtant, ils n'avaient laissé nulle trace où la drogue ou tout autre objet lié à un trafic, ne passe et ne repasse. Un des douaniers ayant certainement lu «le laboureur et ses enfants» a persévéré dans l'effort. Il s'en est allé creuser là où il était impossible de trouver une quelconque cache dans une voiture. Son abnégation et sa ténacité à accomplir sa mission seront récompensées. Pourtant, en déboîtant le cache d'une des portières, il s'est retrouvé en face de la tôle signifiant pour un profane qu'il n'y avait rien à chercher de ce côté. Mais voilà qu'une toute petite entaille attire son attention. Bien que peinte de la couleur d'origine du véhicule, il y avait comme un défaut. La soudure qu'il avait sous les yeux n'était pas de la même qualité que celle traditionnellement appliquée dans les ateliers du constructeur automobile. Pour en avoir le c?ur net, il héla ses collègues avant de poursuivre ses investigations. La petite entaille s'est agrandie sous l'effet du marteau et du burin pour donner le jour à une cache contenant des paquets de cigarettes. A partir de là, tout s'est enchaîné. De doubles fonds bien camouflés en caches bien faites, les douaniers ont découvert les produits de la contrebande. Décision a été prise d'appliquer la même procédure aux trois autres vieilles tires. Et c'est dans les mêmes conditions de camouflage que le stratagème des voitures avec double fond sous les ailes avant et arrière, les portières, la toiture, la malle. Les quatre propriétaires n'en menaient pas large. Eux qui avaient cru que l'astuce du double fond était impossible à découvrir par le plus perspicace des douaniers, ont rapidement déchanté avec la perte de 7 000 paquets de cigarettes de différentes marques produites en Algérie. Il faut dire que le prix algérien appliqué pour ce type de tabac est trois fois moins cher que celui pratiqué dans l'Hexagone où le tabac algérien est très demandé. D'où la constitution de réseaux de contrebande et de commercialisation aux frontières des deux pays. Cette prise importante donnera certainement à réfléchir aux contrebandiers qui pourtant ne s'avoueront pas vaincu et chercheront d'autres stratagèmes pour s'enrichir rapidement.







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