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6es Journées cinématographiques d'Alger


6es Journées cinématographiques d'Alger
Le film documentaire Un film algérien, du réalisateur libanais, Rani Bitar, révélant l'errance de la production cinématographique en Algérie, a été présenté, samedi soir à Alger.Cette contribution, s'attachant à tenter de dresser un état des lieux du cinéma algérien depuis l'Indépendance, a été projetée en compétition des 6es Journées cinématographiques d'Alger inaugurées jeudi. Pour réaliser ce film, Rani Bitar est allé rencontrer des cinéastes algériens dont les ?uvres ont eu à briller sur la scène internationale, afin de les faire parler de leur métier et des difficultés rencontrées. Karim Moussaoui, Lyes Salem, Merzak Allouache ou encore Farouk Belloufa se sont accordés à pointer du doigt «l'absence» d'une industrie cinématographique et la rareté des salles de projection empêchant l'essor de ce type d'expression dans un pays possédant un «potentiel infini» dans le domaine. Dans son intervention, Merzak Allouache estime, par exemple, que le cinéma algérien est davantage marqué par la production de «films de célébrations», commandés occasionnellement par les pouvoirs publics, après être passé par la «génération de l'image manquante» pendant les années de terrorisme, et par le «cinéma d'Etat», de l'Indépendance jusqu'à la fin des années 1980. Cette période de «l'image manquante» est également évoquée par Lyes Salem, réalisateur, entre autres, de Mascarade et El Wahrani, estimant «impossible», aujourd'hui, de produire un film à 100% algérien en raison de l'absence de moyens techniques pour le faire. L'universitaire et critique de cinéma, Ahmed Bedjaoui, le réalisateur et producteur, Bachir Derraïs, ou encore le producteur, Yacine Bouaziz, font état, de leur côté, des actions décidées par le passé au détriment du cinéma algérien. S'ils confirment des réalités développées par le documentaire, des observateurs relèvent, cependant, que «Un film Algérien ne donne pas la parole à un plus grand nombre de cinéastes reconnus et de ne pas avoir approché des responsables du secteur, de différentes époques, pour en apprendre davantage sur les réalités qui ont conduit le cinéma algérien à la situation dans laquelle il se trouve présentement.




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