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6e jour de la grève de la faim du journaliste Hassan Bouras


6e jour de la grève de la faim du journaliste Hassan Bouras
La famille du journaliste Hassan Bouras s'inquiète sur son état de santé, six jours après le début de sa grève de la faim en prison. Interpellé le 3 octobre par les services de la police d'El Bayadh, son domicile a fait l'objet d'une perquisition et la saisie de tout son matériel informatique.Accusé d'«outrage à corps constitué» et d'«incitation des citoyens à s'armer contre l'autorité de l'Etat», il a été placé sous mandat de dépôt le lendemain de son arrestation. Son avocat, Me Noureddine Ahmine, qualifie le dossier de «fabriqué». «Les gens qui sont derrière son arrestation veulent le mettre hors d'état de nuire, dénonce l'avocat. Mais les accusations sont graves car il risque la peine de mort.» Hassan n'est pas le seul à avoir été interpellé ce soir-là à El Bayadh.Larbi Chabani, un cinquantenaire, ami du journaliste et membre du mouvement des chômeurs l'a aussi été. Parti s'informer auprès de la police sur l'interpellation du journaliste, il s'est fait arrêté puis enfermé avec Hassan. Jusque-là, aucune information n'a été communiquée sur son cas. Hassan Bouras est aussi membre du comité directeur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh). Son président, Me Noureddine Benissad, interpelle les pouvoirs publics et dénonce le procédé et les conditions d'interpellation de son militant. «Le harcèlement dont fait l'objet Hassan Bouras depuis longtemps par des sphères occultes est lié à ses activités de militant des droits de l'homme», explique le président de la Laddh.Passionné des dossiers qui touchent à la corruption, il n'en est ni à sa première détention ni à sa première grève de la faim. Il a été condamné pour «diffamation» à deux ans de prison ferme avec interdiction d'exercer son métier de journaliste pendant 5 ans en 2003. Il a fait pendant 25 jours grève de la faim et passé un mois en prison avant d'être libéré provisoirement. S'en est suivi une deuxième grève de la faim de 21 jours en 2008 quand les Domaines ont délivré le livre foncier de la maison du père du journaliste à une personne étrangère.«L'accuser d'incitation à armer des citoyens veut dire qu'ils veulent en finir avec ses activités militantes», accuse le même membre de la famille. La LADDH appelle à la libération de Hassan Bouras et de tous les défenseurs des droits de l'homme. Son ami, Moulay Marouf, ancien journaliste à El Bayadh, dévoile son plan d'action pour le soutenir. «Nous préparons une cellule de crise et un comité de soutien. Des actions seront à définir dans les prochains jours.»




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