Algérie - Revue de Presse

67e anniversaire de la mort du martyr Larbi Ben M’hidi Une légende qui inspire des générations



67e anniversaire de la mort du martyr Larbi Ben M’hidi Une légende qui inspire des générations
Publié le 05.03.2024 dans le Quotidien l’Expression

Il a incarné l’idéal du sacrifice suprême pour une cause sacrée.
L'Algérie a commémoré, hier, la mort de la grande personnalité de la révolution, Larbi Ben M'hidi en l'occurrence. Evoquer ce nom est à lui seul, un chapitre de l'histoire de l'Algérie contemporaine. C'est dire que ce personnage révolutionnaire et visionnaire à la fois est chargé de symbolique. Il a marqué grandement l'histoire de l'Algérie de par ce qu'il a laissé comme contribution révolutionnaire dans la perspective de la libération du pays et du recouvrement de son indépendance.

Ben M'hidi est né au village El Kouahi, à Aïn M'lila, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi en 1923. les Ben M'hidi sont connus pour être des familles aisées et qui investissaient dans l'agriculture. Larbi Ben M'hidi est venu du monde rural, un monde connu pour sa rudesse mais aussi pour sa capacité de forger les hommes et les rendre indomptables. Après avoir terminé ses études secondaires, il a opté pour le monde professionnel en qualité de que comptable. C'est lors de son implication dans le monde du travail et la vie professionnelle que le jeune Larbi a connu les notions de la politique en rapport avec sa condition en tant que personne colonisée par la France. Il adhère, très jeune, en qualité de militant au Parti du peuple algérien (PPA) et s'engage dans le travail militant en vue de faire connaître la cause algérienne et la propager au niveau des régions rurales et la porte du désert, Biskra dans la circonstance. Ce que les gens ne connaissent pas de son itinéraire, c'est qu'il a adhéré au mouvement des Amis du manifeste et de la liberté (AML) fondé par Ferhat Abbas et plus encore, il a participé au congrès de mars 1945. Il a connu sa première arrestation après les massacres du 8 Mai 1945. Il faisait partie des membres de l'Organisation spéciale (l'OS). Il est fondateur parmi les neuf membres historiques du Comité révolutionnaire d'unité et d'action, le Crua le 10 octobre 1954. Le parcours de Larbi ben M'hidi est plein en matière de faits d'armes et de luttes révolutionnaires. Ce jeune, qui a trouvé la mort à l'âge de 37 ans, a consacré sa vie résolument à la révolution et à la Guerre de libération nationale. D'ailleurs, c'est lui avec son compagnon de lutte, Mustapha Benboulaid, qui a insisté sur la nécessité d'asseoir une stratégie militaire à même de déloger le système colonial par la force armée. À ce propos, les historiens algériens et français parlaient déjà de la «doctrine militaire de Larbi Ben M'hidi». Le sabotage des fermes coloniales est un exemple aillant d'une stratégie militaire à laquelle Ben M'hidi avait recours dans sa démarche révolutionnaire pour cibler l'armée coloniale et l'attaquer. Certains historiens ont abordé le volet lié aux incendies des exploitations agricoles la veille de déclenchement de l'insurrection du 1er Novembre 1954, soulignant qu' «incendier des fermes de colons, la veille du déclenchement de la révolution, pour créer un climat d'insécurité parmi eux et déstabiliser le colonialisme français». Beaucoup a été dit sur Larbi Ben M'hidi, celui qui a participé à l'organisation «des premiers attentats de la bataille d'Alger. Arrêté le 23 février 1957 par les parachutistes, il refusa de parler sous la torture avant d'être pendu sans procès ni jugement ni condamnation, par le général Aussaresses dans la nuit du 3 au 4 mars 1957». Des généraux français et des politiques ont tout fait pour écorner l'image d'un «héros» qui est resté fidèle à son engagement et ses idées. Ils ont même propagé le gros mensonge quant à son «suicide». Les officiels français ont tout joué en la matière, mais hélas pour eux, les mêmes généraux ont témoigné après, pour dire que le grand Héros, Larbi Ben M'hidi, a été bel et bien tué par l'armée coloniale.

Le témoignage du général Bigeard: (ex-colonel) a été une bombe qui a exploré dans les milieux ultras de la France officielle. Voici ce qu'a dit de lui, Bigeard «Après l'avoir arrêté et interrogé durant huit jours, on lui a présenté les armes quand il a quitté mon poste de commandement. J'en avais fait un ami. Mes prisonniers étaient vivants quand ils quittaient mon quartier général. Et j'ai toujours trouvé dégueulasse de les tuer. Mais c'était la guerre et on devait trouver les bombes qui tuaient des civils».

Larbi Ben M'hidi a incarné l'idéal d'un renoncement qui est au-dessus de tout, pour une cause sacrée, à savoir le recouvrement de la liberté du pays et son indépendance. Ce sacrifice suprême n'est l'apanage que des grands hommes dont la vie n'est autre que dignité et honneur.
Hocine NEFFAH

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