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58e ANNIVERSAIRE DE LA TENUE DU CONGRÈS DE LA SOUMMAM


58e ANNIVERSAIRE DE LA TENUE DU CONGRÈS DE LA SOUMMAM
Les officiels algériens ont, une nouvelle fois, boudé, hier, les festivités commémoratives de la date anniversaire de la tenue du congrès de la Soummam, le 20 août 1956, à Ifri-Ouzellaguen.Hormis les représentants des autorités locales (APC et daïra), qui ont assisté à la cérémonie de recueillement et de dépôt de gerbe de fleurs au carré des martyrs, aucun autre officiel n'a daigné se déplacer dans cette région de la Soummam qui avait pourtant payé un lourd tribut durant la guerre de Libération nationale.En revanche, de nombreuses personnalités politiques, des parlementaires, des membres de la famille révolutionnaire, de simples citoyens venus des quatre coins du pays ont tenu à marquer leur présence, hier, au mémorial d'Ifri, lieu hautement historique, perché sur les hauteurs de la commune d'Ouzellaguen.Ainsi, la première délégation à arriver, hier matin, au Musée d'Ifri, était celle du Mouvement populaire algérien (MPA). Conduite par Mme Khiar Djamila, native de la région, en sa qualité de secrétaire nationale chargée à l'organique du parti, cette délégation a eu à déposer une gerbe de fleurs au mémorial érigé à la mémoire des martyrs de la Révolution. La cérémonie a eu lieu en présence d'une vingtaine de cadres et militants du parti, dont le premier responsable de la fédération de Béjaïa, Djamel Bouchetta. Quelques instants plus tard, arrivera la délégation du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), à sa tête l'ex-président, Saïd Sadi, accompagné de l'ancien député Nordine Aït Hamouda, fils du colonel Amirouche.Plusieurs membres de la direction nationale et ceux du bureau régional du parti, ainsi que des élus locaux ont assisté à la cérémonie de recueillement organisée au musée d'Ifri.Aucune prise de parole ou autre déclaration n'ont été faites par les responsables du RCD qui ont préféré prendre la route vers la commune d'Akfadou, où ils devaient rendre visite au poste de commandement (PC) du colonel Amirouche, chef de la Wilaya III historique.À noter que la formation de Mohcine Belabbas organisera, aujourd'hui et demain, un colloque national sur le Congrès de la Soummam, dont les travaux se dérouleront au Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa (TRB).Par ailleurs, le Front des forces socialistes (FFS), un autre parti de l'opposition démocratique bien ancré dans la région, qui a mobilisé ses troupes pour la circonstance, a organisé, quant à lui, une cérémonie de recueillement ponctuée par un grand meeting populaire, tenu sur l'esplanade du musée d'Ifri. C'est sous un soleil de plomb que des membres de la direction nationale du parti, dont des députés et le fédéral de Béjaïa, l'ont animé.Après une brève allocution du premier responsable de la fédération de Béjaïa, Mohamed Bettache, président de l'APW de Béjaïa, prendra la parole pour appeler, d'emblée, à "l'union du peuple algérien pour construire un véritable consensus national". L'orateur estime qu'"afin de cesser la destruction du pays, il faut impérativement combattre la corruption qui gangrène l'économie nationale. Notre histoire est falsifiée, nos valeurs déstructurées", insistant sur la nécessité de "poursuivre le combat de nos aînés, à l'instar d'Abane, Aït Ahmed et autres héros de la Révolution".Pour sa part, Mohamed Nebbou, le tout nouveau premier secrétaire national du parti, dira : "Je suis fier de signer ma première sortie publique dans cette région connue pour être le sanctuaire de la Révolution. Nous sommes venus nous ressourcer en ce lieu hautement historique." Faisant l'éloge à l'ancien leader du FFS, Hocine Aït Ahmed, l'orateur clamera : "Dda L'Hocine est notre père et notre repère." Pour lui, la reconstruction du consensus national est une issue vitale pour sauver le pays miné aujourd'hui et plus que jamais par une crise multidimensionnelle qui menace son avenir, sa stabilité et sa cohésion sociale. Le premier secrétaire national du FFS terminera son intervention en exprimant le soutien indéfectible de son parti aux habitants de Gaza.Le dernier à intervenir sera Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du FFS : "C'est par devoir de mémoire que nous sommes là aujourd'hui. C'est un serment de fidélité pour nos martyrs, comme l'a déjà fait Dda L'Hocine, fondateur du FFS. C'est lui qui a proposé la création du premier Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) pour, justement, construire un consensus national à l'époque. Il a beaucoup donné pour ce pays et sa stabilité."Revenant sur l'événement historique du 20 Août 1956, le député Laskri a tenu à souligner que "le FFS continue à se battre pour la consécration du principe de primauté du politique sur le militaire, l'un des principaux fondements contenus dans la Charte de la Soummam". Pour lui, "le concept de Printemps arabe est une pure création étrangère visant à détruire tous les pays de l'Afrique du Nord, terre du roi berbère Massinissa. Nous ne voulons pas de printemps arabe, car notre printemps doit être amazigh". L'orateur estime qu'"il faut changer le système, certes, mais de quelle manière ' Ce n'est pas avec une plateforme de revendications qu'on pourra imposer le changement démocratique. Pour preuve, le FFS avait déjà fait des propositions de sortie de crise aux décideurs, à l'exemple du mémorandum adressé, en mai 2001, au chef de l'Etat et aux généraux de l'armée, mais sans pour autant parvenir à faire aboutir les objectifs assignés à notre initiative. Le FFS a une nouvelle vision du changement qui s'impose. Il s'agit de réunir les meilleures conditions pour la tenue de la Conférence nationale du consensus, telle que recommandée par le 5e Congrès du parti". Se voulant inclusive de tous les acteurs du pouvoir et de l'opposition, ainsi que de la société civile, cette rencontre nationale devrait aboutir à la reconstruction d'un consensus national qui permettra d'instaurer une véritable alternance démocratique. "Evitons à l'Algérie de faire fausse route, en lui faisant subir le même sort que la Libye, la Syrie, l'Irak... Notre mission consiste à construire notre pays et notre parti", a-t-il conclu.Enfin, le député Khaled Tazaghart, porte-parole du Forum socialiste pour la liberté et la démocratie (FSLD), a animé, de son côté, un meeting sur la même esplanade d'Ifri, devant une cinquantaine de militants et sympathisants de son mouvement politique. "Nous sommes les vrais militants du FFS historique. Mais la conjoncture politique a fait que nous militons au sein du Forum socialiste. Nous sommes les fidèles héritiers d'Abane, de Zighoud, de Ben M'hidi, d'Aït Ahmed, de Matoub... Aujourd'hui, on ne peut pas parler de démocratie sans revendiquer l'officialisation de tamazight, la reconnaissance officielle du statut de martyr pour toutes les victimes du soulèvement armé du FFS en 1963, du jour de l'an berbère (Yennayer) comme fête nationale chômée et payée, un plan de développement spécial pour la région de Kabylie", a déclaré, en substance, ce parlementaire dissident du FFS.K. O.NomAdresse email




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