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5 ans de prison ferme pour un incendie volontaire



5 ans de prison ferme pour un incendie volontaire
Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public s'est montré sensible aux conditions de vie difficile de cette famille.En fin de semaine, le tribunal criminel près la cour d'Oran a condamné M. Mansour, quinquagénaire et maçon de son état, à cinq années de prison ferme pour avoir provoqué l'incendie de son domicile familial.Selon l'arrêt de renvoi, le drame s'est produit une nuit de septembre 2014, dans le quartier Wiaam, commune de Misserghin, lorsque Mansour est rentré à la maison dans un état d'ébriété avancée : "Je voulais juste faire peur à ma femme ; je lui avais interdit de sortir, elle ne m'a pas écouté alors, j'ai jeté une allumette, je ne voulais faire de mal à personne", a tenté de se défendre l'accusé devant le tribunal en mettant en avant des conditions sociales difficiles, la maladie de ses enfants, la cherté des études.Face à un mari ivre et souvent violent, l'épouse, Wahiba, est allé directement se plaindre à la gendarmerie : "Quand je suis revenue, j'ai trouvé la maison en feu et toutes nos affaires qui brûlaient", a témoigné la jeune femme, en tentant, 9 mois après les faits, d'adoucir la cour : "Mais il était ivre, il ne savait pas ce qu'il faisait", a-t-elle répété en indiquant avoir retiré sa plainte et qu'elle pardonnait à son mari. Les accusations portées devant la gendarmerie et le juge d'instruction ' "J'étais furieuse, mes paroles ont dépassé ma pensée", a-t-elle affirmé dans une tentative d'infléchir la position des membres du tribunal. L'incendie volontaire étant passible de la perpétuité, l'épouse craignait de se retrouver seule avec quatre enfants à charge.Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public s'est montré sensible aux conditions de vie difficile de cette famille survivant dans une pièce-cuisine, située dans une zone d'habitat précaire à Misserghin. Il ne requerra que trois ans.Les deux avocates réclameront la clémence pour cet acte "certes condamnable mais qui n'était pas porté par une intention criminelle. Comment peut-on être responsable de ses actes quand on est ivre '", interrogera l'une d'elles, tout en insistant sur les conditions sociales précaires de la famille. La défense réclamera les circonstances atténuantes pour l'accusé en détention depuis décembre 2014.Après délibérations, le tribunal criminel accordera les circonstances atténuantes mais condamnera M. Mansour à cinq années pour incendie volontaire.S. O. A





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