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4e Journée nationale de neurologie à Constantine : Plus de 3.000 malades hospitalisés annuellement



4e Journée nationale de neurologie à Constantine : Plus de 3.000 malades hospitalisés annuellement
Constantine a été le lieu de rencontre de la 4e Journée nationale de neurologie sous le thème «Neurologie et médecine interne», qui s’est tenue au siège de l’Université des sciences islamiques Emir-Abdelkader (USIC) de Constantine, en présence de nombreux spécialistes qui ont débattu d’une pathologie qui a tendance à prendre des proportions quelque peu alarmantes en Algérie.

Selon le Pr Abdelhamid Hamri, médecin chef du service neurologie du CHU Ben-Badis de Constantine, pas moins de 3.000 personnes sont admises annuellement au service neurologique. Le Pr Hamri a expliqué que ce nombre ne prend pas en compte les consultations nécessitant un suivi de près et des soins réguliers à l’hôpital de jour. Cette journée d’étude sur la neurologie a ainsi révélé que ces services bénéficient d’un encadrement formé de spécialistes pluridisciplinaires pris en charge par quelque 400 résidents en formation, encadrés par des maîtres de conférences, des doctorants spécialisés, mettant en exergue l’amélioration constante de la prise en charge thérapeutique et préventive des malades. Le Pr Hamri a également soutenu qu’il y a eu en Algérie une grande évolution dans les méthodes de traitement, de diagnostic, de mode de dépistage et de soins des pathologies neurologiques et psychiatriques telles que l’épilepsie, la migraine, la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer, les céphalées, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les pathologies inflammatoires et neurovasculaires. Les travaux de ce colloque sur la neurologie, qui se sont tenus jeudi à Constantine, rappelle-t-on, ont été ouverts par le docteur Ahmed Aliouche, président de l’Association des neurologues libéraux de l’Est algérien (ANLEA), initiatrice de cette journée. Les spécialistes présents à Constantine se sont ainsi échangé leurs points de vue sur la neurotoxicité des traitements cytolytiques et cytostatiques, comme examiner l’effet des douleurs neuropathiques et épidémiologiques, de même que le problème de la neuropathie autonome cardiovasculaire chez le diabétique, les nouveaux syndromes génétiques dans les vasculopathies et les perspectives thérapeutiques des démences. De son côté, évoquant le problème de la neuropathie autonome cardiovasculaire chez le diabétique, le Dr Hitache, interniste libéral, explique qu’«une mono-spécialité ne voit qu’un angle d’une maladie compliquée. Par exemple, un cardiologue ne voit pas le côté endocrinien, donc il passe à côté du traitement. Aussi, un diabétique cardiaque pose un gros problème. Ce patient doit ainsi être traité par plusieurs spécialistes, à la limite par un spécialiste en médecine interne. Aujourd’hui, nous avons pu montrer qu’en raison d’un nerf malade, il est possible de détecter la pathologie ; donc ce n‘est plus de neurologie qu’il est question, mais de médecine interne», souligne le spécialiste.
Selon le Dr Hitache, «les malades estiment qu’un neurologue est un médecin psychiatre, ce qui n’a pas de sens. La neurologie est une médecine tellement complexe et généralement, c’est le médecin traitant qui oriente son patient vers un neurologue». Précisant : «De nos jours, il faut avoir la culture de travail en équipe pour que le patient ait une bon diagnostic, notamment le bon traitement. La médecine est devenue tellement compliquée qu’il faut se mettre à quatre ou à cinq pour avoir le bon diagnostic», explique le Dr Hitache.
Pour sa part, le Dr Amroune a indiqué, au sujet des maladies neurologiques, que “chaque maladie a sa propre cause, ses traitement et évaluation, donc chaque cas est différent de l’autre. Il y a des maladies chroniques qui peuvent être suivies, le patient pouvant avoir une vie normale».
Selon le Dr Amroune, les recherches en neurologie avancent à grands pas et des améliorations ont été obtenues dans ce domaine. A travers les congrès mondiaux, les médecins ont acquis des connaissances qui contribuent à l’amélioration de la formulation de leurs diagnostics. Et de conclure : “Aujourd’hui, il faut que les médecins travaillent en groupe pour parvenir à un traitement efficace et efficient du malade.”
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