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4e édition du colloque Mustapha Kateb




4e édition du colloque Mustapha Kateb
Un Keblouti qui médite, qui milite, qui parle, qui marche et réagit avec l'allant d'un artiste né, qui émet des signes prémonitoires et qui rêve de perfectionnement dans toutes ses ?uvres, on en voit beaucoup chez les Kateb.Mustapha, l'adolescent de 18 ans, né à Souk-Ahras un 8 Juillet 1920, débarque à Alger et se lance dans une aventure peu commune chez les jeunes de son âge, à une époque où le quatrième art relevait de l'insolite. Il fait d'abord ses preuves de comédien-interprète à travers les ondes de la radio, pour se lancer au début des années 1940 dans le théâtre, en créant sa propre troupe El-masrah El-Djazairi.Des pièces qui racontaient, de manière subtile, les misères des petites gens de l'époque avec un brin de nationalisme difficile à déceler aux premiers spectacles mais qui finit par éveiller les soupçons des services des renseignements généraux de la police française. Des collaborateurs et autres indicateurs de ces services assistaient et tentaient de décrypter les messages véhiculés par les pièces de Kateb.Des spectacles, jugés subversifs par l'administration coloniale, n'ont jamais été présentés et d'autres ont été interdits au moment où les acteurs endossaient leurs costumes. C'est dire toute la pertinence des thèmes et la ténacité de l'homme dans son irréversible militantisme. Ce dernier crée en 1958 la troupe du FLN, laquelle troupe sillonnera plusieurs pays dans le but de plaider en faveur de l'autodétermination du peuple algérien.Le verbe engagé et une gestuelle hautement expressive, des acteurs de l'envergure de Mohamed Touri, Habib Rida, Abderrahmane Aziz et bien d'autres, ont su «braver» la propagande expansionniste de l'occupant et apporter un démenti cinglant à ceux qui défendait la thèse de la vacuité culturelle de cette terre avant l'arrivée du colon. Au lendemain du recouvrement de l'indépendance, Mustapha Kateb a redoublé d'efforts.En 1963, il est désigné directeur du TNA (Théâtre National Algérien). Une année qui connaîtra plusieurs productions dont Hacen Terro, avec Rouiched. Aux premières années de l'indépendance, il est aussi acteur dans de longs métrages où il excelle dans des rôles importants dans L'Opium et le bâton, Le vent des Aurès et autres. La création en 1965 de l'Institut National d'Art Dramatique et Chorégraphique (INADC) de Bordj-El-Kiffan contribuera à l'essor du théâtre algérien et donnera à ce dernier plus d'une quarantaine d'acteurs de renommée.De Tebib Scolli (médecin sicilien) à la réalisation de L'homme aux sandales de caoutchouc, Mustapha n'a pas connu de répit ni de rupture avec le théâtre, jusqu'au jour où un mal ravageur s'est déclaré pour mettre fin un certain 28 Octobre 1989 à une carrière pleine de sacrifices et de dévouement pour ce métier-passion.







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