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424.000 stagiaires prennent place



424.000 stagiaires prennent place
338 formations toutes spécialités confondues à la disposition des stagiairesLe ministère de tutelle a dû se battre sur beaucoup de fronts pour rendre le secteur attractif auprès des jeunes.La rentrée de la formation professionnelle pour l'année pédagogique 2016-2017 a eu lieu hier à travers tous les établissements et centres de formation professionnelle du pays. Le nombre de stagiaires ayant rejoint leurs postes à cette occasion est de 424.000 dont 17.600 dans les établissements privés de formation, soit une hausse de 14.000 nouveaux stagiaires par rapport à l'année dernière. Sur les 424.000 stagiaires inscrits, environ 296.000 ont opté pour les formations diplômantes et 128.000 autres pour les formations qualifiantes. Le mode de formation qui aura séduit le plus les stagiaires cette année, selon Mohamed Mébarki, ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels, est la formation par apprentissage. Elle représente en effet 52% par rapport à la formation diplômante et 37% par rapport à l'offre globale. Les formations résidentielles et à distance représentent respectivement 26% et 2% par rapport à l'offre globale. Pour ce qui est de la nomenclature des spécialités, le ministère a mis à la disposition des stagiaires 338 formations toutes spécialités confondues. Mohamed Mébarki, qui donnait ces chiffres jeudi dernier à l'occasion d'une rencontre avec les directeurs de l'enseignement et de la formation professionnels de wilayas, a affirmé que tous les moyens nécessaires pour la bonne réussite de cette rentrée ont été mis en place, à commencer par la mise en fonction de 15 nouveaux établissements de formation professionnelle. Ces nouveaux établissements s'ajouteront aux 1240 établissements existants, autre volet qui a fait l'objet de renforcement, est celui de l'encadrement pédagogique et administratif. Celui-ci a été renforcé, indique le ministre, par le recrutement de 27.000 nouveaux encadreurs dans les différentes spécialités et 40.000 administratifs. S'agissant de nouveaux équipements, le ministère a procédé, en dépit de la politique d'austérité préconisée par le gouvernement pour tous les secteurs, à l'acquisition de 66 équipements technico-pédagogiques et beaucoup d'autres équipements indispensables pour le bon déroulement des cours et au fonctionnement des ateliers. Tous ces efforts s'inscrivent, fait savoir le ministre, dans le cadre de la nouvelle politique du gouvernement accordant une place de faveur pour le secteur de la formation professionnelle, lequel est désormais le plus grand pourvoyeur de la main-d'oeuvre qualifiée dans les secteurs de l'habitat, de l'agriculture et des travaux publics, affirme-t-il. Cette idée est devenue, soulignons-le, aussi une évidence pour tous les entrepreneurs et les chefs d'entreprises. Le changement de vision des entrepreneurs et de la société de manière générale à l'égard des diplômés des centres de formation professionnel et d'apprentissage (Cfpa) est le résultat de la politique judicieuse suivie par le ministère de tutelle qui s'est battu sur de nom-breux fronts. D'abord, avec le gouvernement, afin de décrocher un budget conséquent pour ce secteur capable de construire de nouvelles infrastructures et de les doter d'outils pédagogiques de pointe et d'encadreurs de haut niveau au même titre avec les lycées et les universités, ainsi que l'introduction de primes au profit des stagiaires comme cela se fait pour les étudiants, ensuite, avec les entrepreneurs et les chefs d'entreprises, afin d'engager les diplômés des Cfpa dans leurs entreprises. Certes, ce n'était pas facile au départ, mais avec l'introduction des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle à partir de 2008, les patrons se sont vite accommodés avec l'idée de leur engagement, car en contrepartie ils pouvaient recevoir plusieurs avantages fiscaux et parafiscaux. En dernier lieu, un élément a complètement changé le cours des choses pour ce qui est du statut et de la place de la formation professionnelle dans la société algérienne, à savoir les crédits auxquels peuvent prétendre les diplômés des centres et des établissements de formation professionnelle auprès des banques grâce à leurs diplômes. Ce dernier élément place, disons-le, les diplômés de la formation professionnelle en meilleure posture que celle des diplômés des universités, au point où ces dernières années, il est devenu totalement banal, au niveau des Cfpa de trouver des étudiants ayant quitté les bancs des amphis dès la première année pour suivre des formations. Cette tendance, il y a lieu de le signaler, est actuellement en vogue de par le monde. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à voir les pays occidentaux qui privilégient les diplômés des centres de formation professionnelle dans leur politique d'octroi de visas par rapport aux médecins et des diplômés des grandes écoles de l'informatique et de l'ingénierie.



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