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4-4-2 contre 3-5-2
Avraham Grant était au pied du mur. Christian Gourcuff, face au mur. Le premier était dans l'obligation impérieuse de gagner, sous peine de plier bagage. Le second, fort d'une première victoire, jouait moins gros. Sauf le souci de se qualifier dès le deuxième match car le troisième adversaire sénégalais est un lion de la Téranga ! Les deux sélectionneurs du Ghana et de l'Algérie avaient toutefois un point commun, celui de s'en tenir à leurs idées. En jouant notamment avec des effectifs constants et surtout des schémas tactiques stables. L'Israélien avec son 3-5-2 et le Français avec son 4-4-2. L'ancien coach de Lorient a une prédilection pour le 4-4-2 à plat. Système souple, adaptable et maniable à souhait. Organisation qui favorise l'équilibre d'une équipe tout en permettant une transition plus rapide entre défense et attaque à la récupération du ballon. Il permet une bonne couverture de terrain en défense avec deux lignes de quatre. Tout aussi bien, la projection rapide vers l'avant. Selon les variations du jeu et les ajustements propres à chaque technicien, il peut facilement se modeler. En 4-2-3-1, 4-2-4, 4-1-4-1 ou 4-3-1-2 car la base défensive est pratiquement la même entre ces diverses organisations. Système de la stabilité et de la souplesse, il permet aussi d'associer différents profils d'attaquant : de surface, de soutien, d'espace aimant la profondeur, de rupture désirant percuter sur les ailes. C'est à Gourcuff, qui dispose de tous ces profils, de trouver la bonne combinaison et la complémentarité idéale entre les deux attaquants. Ses milieux excentrés jouent un rôle essentiel en phase défensive car ils doivent empêcher les latéraux adverses de briser le premier rideau défensif ou de renverser le jeu en diagonale. À noter également l'influence des milieux défensifs centraux qui coordonnent le mouvement du bloc-équipe en prêtant main forte aux milieux excentrés. Qui plus est, jouent un rôle prépondérant dans la récupération du ballon et dans la conservation en phase offensive. Chez Grant, le 3-5-2 a pour caractéristique de densifier la défense centrale, composée de deux arrières centraux. De créer aussi le surnombre au milieu de terrain. On l'observe notamment en phase défensive, au moment de récupérer et de relancer le ballon. L'enjeu d'un tel échafaudage ' Gagner la bataille dans la zone de construction. Ce qui passe par le renforcement de la capacité de l'équipe à récupérer le ballon loin de son périmètre, en créant le surnombre alimenté par deux latéraux avancés. Ces derniers pressent le porteur de balle de l'équipe adverse, obligée ainsi à repasser dans l'axe pour construire une nouvelle attaque. Le principe est d'étouffer le joueur pour le contraindre à ressortir le ballon vers l'arrière. Dans un tel cas, les deux attaquants prennent le relais pour harceler. Le pressing est exercé alors par le coulissement du bloc équipe côté ballon. Il vise alors à forcer l'adversaire, démuni de relance courte, à jouer long, ce qui est plus compliqué à négocier.N. K.







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