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35 ans après Tchernobyl, l'impact sur les populations toujours palpable



Contre toute attente, Tchernobyl (Ukraine) abrite des ours, des bisons, des loups, des lynx, des chevaux Przewalski et quelque 200 espèces d'oiseaux.Le monde commémore ce lundi 26 avril, le 35e anniversaire de la catastrophe nucléaire de la centrale de Tchernobyl. Dans la nuit du 26 avril 1986, une explosion était survenue dans la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, lors d'essais techniques, provoquant le pire accident nucléaire de l'histoire. L'accident a provoqué des radiations 400 fois plus élevées que celles émanant de la bombe nucléaire larguée sur Hiroshima au Japon en 1945.
Bien qu'il n'y ait pas de chiffres clairs (les estimations varient de 4 000 à 100 000 morts), les conséquences sur la population, tant sur le plan physique que psychologique, ont été très graves. Quelque 350 000 personnes ont été évacuées et ne sont jamais rentrées chez elles. Aujourd'hui encore, la zone est interdite aux êtres humains.
Dans les vastes zones de l'ex-Union soviétique, actuellement le Bélarus, la Russie et l'Ukraine, quelque 8,4 millions de personnes ont été exposées aux radiations.
En 1990, les autorités soviétiques ont reconnu la nécessité de la coopération internationale pour gérer l'après-catastrophe. Au cours de la même année, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution destinée à s'attaquer de manière globale aux conséquences de l'accident et à les atténuer.
Une équipe spéciale inter-agence a été chargée de suivre les activités du système des Nations-Unies dans ce domaine, tandis qu'un Fonds d'affectation spécial pour Tchernobyl a été mis en place en 1991.
En 2002, l'Organisation des Nations Unies a annoncé un changement dans la stratégie de Tchernobyl, et a mis l'accent sur une approche de développement à long terme. Pour fournir un appui aux programmes internationaux, nationaux et publics de développement durable dans ces territoires, l'ONU a lancé en 2009, le Réseau d'information et de recherche international de Tchernobyl.
Durant plus de trois décennies, d'importants moyens ont été mis en ?uvre pour renforcer la coopération internationale. Une étape majeure a été franchie en 2019 avec la mise en place de la nouvelle arche de confinement au-dessus de l'ancien sarcophage construit à l'époque. Il doit permettre le futur démantèlement du réacteur. Vu son ampleur, la coopération internationale qui a été menée, ce projet est l'un des plus importants jamais réalisés dans le domaine de la sûreté nucléaire.
L'impact initial sur la nature a été également très important. L'une des zones les plus touchées a été la forêt de pins. Cette zone a reçu les plus fortes doses de radiation. La faune et la flore n'ont pas pu survivre aux doses radioactives les plus élevées. Par conséquent, après l'accident, les spécialistes avaient supposé que la zone d'exclusion deviendrait un désert à vie.
Trois décennies après l'accident, contre toute attente, Tchernobyl abrite des ours, des bisons, des loups, des lynx, des chevaux Przewalski et quelque 200 espèces d'oiseaux, entre autres.
En mars 2019, les principaux groupes de recherche travaillant sur la nature de Tchernobyl ont confirmé l'absence générale d'effets négatifs des rayonnements sur les populations animales et végétales de Tchernobyl.
Actuellement, plusieurs projets tentent même de relancer l'activité humaine dans la région. Le tourisme de catastrophe est devenu populaire, avec plus de 70 000 visiteurs en 2018
APS
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