3027 infractions au code de l'urbanisme et à l'environnement

Comme c'est le cas à la veille de chaque rendez-vous électoral, de nombreuses atteintes au code de l'urbanisme et à l'environnement sont enregistrées au niveau national.Il s'agit, en général, de constructions illicites ou de constructions illégales puisque ne disposant pas de permis de construire et, parfois, sans détenir une décision d'attribution de lot de terrain à bâtir sur lequel est érigée la construction incriminée.Pour certains constructeurs, ils veulent imposer le fait accompli d'ici la tenue de l'élection présidentielle du 17 avril 2014, mettant à leur profit le fait que les autorités soient occupées par l'organisation de l'élection présidentielle.La direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a annoncé, dans un communiqué daté d'hier, avoir recensé 3027 infractions au cours du mois de février 2014. Parmi ces infractions, 1891 délits commis contre l'environnement.La DGSN a enregistré pendant le même laps de temps 1136 infractions à la loi de l'urbanisme. Il est précisé dans ce communiqué que les mêmes services ont annoncé avoir établi 2555 rapports adressés à qui de droit.Les terres à vocation agricole sont parmi les espaces les plus touchés par cette déferlante et ces comportements illégaux.L'installation de bidonvilles est, par ailleurs, souvent enregistrée à la veille des élections, c'est-à-dire au moment où les projecteurs sont braqués sur le vote.Une ruse à laquelle certains recourent à la veille de chaque rendez-vous électoral, en faisant une véritable activité lucrative puisque, souvent, une baraque de bidonvilles est vendue, une fois érigée, à environ 30 millions de centimes.L'acheteur peut le revendre à un prix supérieur ou l'occuper dans le but d'obtenir un logement social. De véritables réseaux se sont formés autour de ces activités à la fois illégales et fortement lucratives. Des réseaux qui apparaissent à chaque veille d'élection, dont celle du 17 avril 2014.