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3 200 entreprises ont fermé, 265 000 travailleurs au chômage depuis décembre


C'est un véritable drame, qui illustre parfaitement la situation on ne peut plus inquiétante que vit l'économie nationale.C'est, en effet, un courrier qui en dit long sur l'incertitude dans laquelle se débattent des centaines d'entreprises depuis le début de l'année, résultat d'abord de la déliquescence dans la gestion de la part des autorités publiques, puis des interrogations suscitées par les contrecoups du mouvement populaire.
En tous les cas, la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA) ne va pas par trente-six chemins pour alerter le Premier ministre auquel elle a envoyé une missive datant de mardi, courrier dans lequel sont mises à l'index les entreprises publiques qui ne s'acquittent pas de leurs factures auprès de leurs contractants du secteur privé. Ceci, bien que les autorités concernées dont dépendent ces entreprises publiques, les ministères de tutelle entre autres, aient été informées de la situation.
La CGEA assure même avoir tenté, depuis six mois, de nouer le dialogue avec les tutelles de ces entreprises, mais rien n'y a fait au grand dam de 3 200 entreprises qui ont dû mettre la clé sous la porte et 265 000 travailleurs mis au chômage depuis le mois de décembre dernier. Des chiffres effarants qui disent tout de la situation décrite par la CGEA.
C'est dire combien il devient urgent, de l'avis de la Confédération, qu'un dialogue soit instauré avec les ministères concernés ainsi que le premier responsable de l'exécutif.
Dans le cas contraire, la CGEA ne manquera pas de prendre acte du mépris qui sera porté à ses entreprises adhérentes, notamment celles des secteurs du bâtiment, de l'hydraulique et des travaux publics, des fabricants de matériaux de construction, et des services.
Autrement, tout est clair dans l'esprit des dirigeants de la CGEA : «Nous serons dans l'obligation morale d'appeler toutes ces entreprises à geler leurs activités jusqu'à nouvel ordre avec toutes les fâcheuses conséquences économico-sociales que cela pourrait entraîner.»
M. Azedine
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