Algérie - Revue de Presse

2e journées internationales sur le diabète



Zoom sur une pathologie aux mille facettes La lutte contre cette maladie ne peut souffrir de la moindre défaillance et exige une politique sérieuse de prévention. Comment minimiser les risques cardio-métaboliques liés au diabète ? Quels remèdes contre l?insulino résistance ? Pourquoi l?obésité doit être considérée comme un nouveau phénomène de société dont il faut se méfier au premier degré ? Organisées les 9, 10 et 11 mai à l?auditorium de la faculté de médecine de Constantine, les 2e journées internationales de diabétologie ont tenté d?apporter des réponses à ces interrogations. Au menu, 18 conférences à large spectre et 18 communications affichées. La politique de l?autruche n?étant plus de mise, même au plus haut sommet de la tutelle, personne ne songe, de nos jours, à minimiser les dures réalités de cette maladie pernicieuse et sournoise, d?où une réputation sulfureuse tirée de sa capacité à sévir en toute « discrétion ». Maître-assistant au service de médecine interne du CHUC et président du comité d?organisation de ces journées, le Dr Azeddine Belhadj Mostefa estime, à ce titre, que la lutte contre cette maladie ne peut souffrir de la moindre défaillance et qu?elle exige, de fait, une politique sérieuse de prévention, depuis les unités de dépistage de santé scolaire, médecins généralistes et cardiologues jusqu?aux diabétologues et endocrinologues, les spécialistes qui agissent en bout de chaîne, hélas, le plus souvent avec une bonne longueur de retard sur la maladie, faute d?une stratégie de dépistage. Au final, les diagnostics sont posés avec une longueur de retard, d?où les graves dommages collatéraux causés par la maladie. L?hypertension artérielle (HTA) serait la première des complications générées par le diabète, selon une étude portant sur un échantillonnage de 20 000 patients traités à la clinique de diabétologie de Bellevue. S?agissant des diabétiques de type 1 (les insulinodépendants), 76 % des patients traités à ce niveau présentent des atteintes oculaires, y compris la rétinopathie diabétique, 60 % souffrent d?atteintes nerveuses, 50 % d?atteintes rénales et 35 % d?atteintes cardiovasculaires. Chez les diabétiques de type 2 (les non dépendants à l?insuline), 49 % présentent des pathologies cardiaques plus ou moins sévères, selon les cas. Concernant l?obésité, considérée de nos jours comme un facteur déclenchant du diabète et des complications cardiovasculaires, une étude réalisée par des chercheurs du laboratoire de nutrition et des technologies alimentaires de l?université Mentouri souligne que la prévalence du surpoids est passée, entre 2001 et 2006, de 7,7 % à 13,2 %. Réalisée sur le territoire des wilayas de Constantine, Jijel et Tébessa, cette étude a porté sur une population-cible de 19 263 enfants âgés entre 6 et 10 ans. Pour freiner la montée en puissance de ce phénomène, ces chercheurs suggèrent la mise en place d?un observatoire, dont la mission sera d?assurer une surveillance épidémiologique précoce des enfants. Faute de quoi, soulignent-ils en conclusion, l?obésité représentera, à terme, un véritable problème de santé publique.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)