Algérie - Revue de Presse

2e CONGRèS AFRICAIN DU PÉTROLE


Création d?une multinationale contre la pollution Le deuxième Congrès africain du pétrole s?est achevé jeudi soir par des résultats assez probants. En effet, la proposition algérienne de création d?« une société multinationale de lutte contre la pollution marine et des zones côtières par les hydrocarbures » a été retenue. Lors de la séance de clôture, le ministre de l?Energie et des Mines, Chakib Khelil, président en exercice de l?Association des pays producteurs de pétrole africains (APPA), a annoncé la nouvelle en déclarant : « Nous avons procédé à l?installation officielle d?un comité technique chargé de la réalisation des études nécessaires à la société multinationale pour la lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures. » Cette société aura pour domaine d?intervention la rive sud de la Méditerranée et la côte ouest de l?Afrique, a-t-il précisé. « 15 sociétés de différentes nationalités opérant dans la région ont adhéré à ce projet », a indiqué le ministre. Parmi les sociétés membres du comité, on peut citer Sonatrach, Tapsa (Tunisie), Samir (Maroc), Sonangol (Angola), Petrosen (Sénégal), ENI (Italie), Repsol (Espagne), Total (France), Burlington Resources (USA), Petronas (Malaisie), Shell (Hollande-Grande-Bretagne), Anadarko (USA) et Amerada Hess (USA). Lors de l?ouverture du congrès, mercredi, le chef de l?Etat, Abdelaziz Bouteflika, avait appelé « à la création d?une société multinationale de lutte contre la pollution marine et des zones côtières par les hydrocarbures ». « Cette entité dotée de dispositifs institutionnels, réglementaires, juridiques et matériels serait chargée d?élaborer un plan de lutte contre les déversements accidentels de pétrole et de réunir les moyens d?intervention adéquats en cas de risque majeur. Elle pourrait, dans un premier temps, regrouper les pays riverains de la Méditerranée et ceux de l?Afrique de l?Ouest », avait précisé le chef de l?Etat. Pour le ministre de l?Energie, la société « sera une force de frappe multinationale, une sorte de compagnie d?assurances qui pourra agir en temps opportun avec des bases, des équipements et des moyens adéquats ». Lors de la séance de clôture, le président de l?APPA a qualifié le 2e congrès de « grande réussite » grâce aux thèmes abordés et aux recommandations qui ont été faites. Le congrès a enregistré la participation de 700 délégués de différents horizons alors que l?exposition a vu la participation de 80 sociétés de 25 pays, dont les pays membres de l?APPA. Les travaux de deux jours ont été répartis entre 4 sessions thématiques : la pollution marine, le torchage du gaz, les revenus pétroliers et la formation. La réflexion et les recommandations des deux journées devraient permettre de « renforcer la coopération entre les acteurs africains et ceux de la scène internationale », a indiqué le président de l?APPA. Selon les statistiques, l?exposition a attiré 3200 visiteurs durant la deuxième journée, le jeudi. Concernant les réunions à huis clos, le conseil des ministres de l?APPA, qui a eu lieu mardi avec la présence de 11 ministres, a défini les mesures à prendre pour la mise en marche du fonds de l?association. Il a enregistré aussi deux nouvelles adhésions, celles de l?Afrique du Sud et du Tchad. Le fonds de l?APPA est basé à Cotonou, au Bénin. Après l?Algérie, l?Angola va assurer la présidence de l?association. Les sociétés nationales des pays membres, quant à elles, se sont réunies en forum, le 10 février. Le comité des experts et celui des ressources humaines ont tenu aussi leurs réunions. Concernant les sessions thématiques, celle de la pollution a passé en revue les expériences avec le constat de l?absence d?un outil de prévention et de lutte. L?idée de créer une multinationale est, semble-t-il, venue à point nommé. Concernant les revenus pétroliers, les participants ont relevé le paradoxe qu?il y avait entre l?abondance des revenus pétroliers accumulés pendant plusieurs décennies et la situation actuelle. Les participants ont recommandé de tenir compte des limites des politiques passées des revenus pétroliers, de s?engager sur des réformes économiques et des stratégies nouvelles et d?utiliser les revenus pétroliers pour l?investissement, mais aussi pour la dette.


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