Algérie - A la une


21e partie et fin
Résumé : La Bohème retourne dans son village. Elle déniche un travail honnête et gagne le respect de son entourage... La vie suivait son cours. Un jour...La jeune femme arrache son foulard et se met à déchirer ses vêtements. Un cri s'échappe de la profondeur de son âme, et elle se met à se cogner la tête contre le mur... Quelques voisins tentèrent de la calmer... En vain, un tremblement s'empare de tout son corps et elle perdit connaissance au milieu de la foule. Quant elle revint à elle, elle n'était plus dans la rue, mais au chaud dans un lit. Elle tenta de se lever... Un bras la retint... Elle était apparemment dans une chambre de couleur blanche. Elle était au dispensaire du quartier...-Calmez-vous, lui dit quelqu'un d'une voix douce... Essayez de vous rendormir... On vous a administré un sédatif...- Mon fils... Mon fils! Où est mon fils 'Elle se redresse d'un bond et la scène de l'après-midi s'imposa à ses yeux...- Saber, mon fils, ma mère... Où sont-ils ' Je veux les voir.Ses cris déchirèrent les lieux. Personne ne pouvait rien pour elle. Quelques voisins présents laissèrent échapper leurs larmes... La Bohème, les vêtements en lambeaux et les cheveux défaits sortit dans la rue en criant...-Mon fils, mon fils... Que-t-ont-il -fait mon petit ange.... Où es-tu mon petit... Saber... Saber...Elle se met à pousser d'effroyables cris, puis se met à errer à travers le village... La nuit l'engloutira... Elle marchait, titubait, tombait, se relevait et reprenait son errance... Elle ne s'arrêta que quand son corps harassé ne répondit plus...Elle se laissa alors tomber par terre... Au petit matin, alors qu'on s'apprêtait au village à enterrer Saber et sa grand-mère, la Bohème méconnaissable fera son apparition sur la place publique et se mettraencore une fois à déchirer ses vêtements.Quelqu'un eut pitié d'elle, lui attacha les bras et les jambes avec une corde... Elle se débattit un moment, puis épuisée, elle s'arrêta... À la nuit tombée, on la détacha, et on lui donna à manger... On constata alors que la Bohème n'était plus elle-même. Elle avait perdu complètement la raison et son regard vide dénotait du combat intérieur qu'elle avait livré... Le choc était trop dur pour elle.Depuis ce jour, la Bohème disparut du village. En haillons et méconnaissable, elle avait entamé une vie d'errance et de solitude. Quelqu'un a pourtant cru la reconnaître un jour dans la grande ville... C'était Ali, le masseur du hammam... Oui, il l'avait reconnue... Mais elle n'était plus la Bohème d'autrefois... Elle était devenue une clocharde à moitié folle, qui dormait sous les arcades et agressait les gens... La Bohème, c'était une histoire authentique.FinY. H.


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