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2013, une année funeste pour les cours des matières premières



2013, une année funeste pour les cours des matières premières
Minées par un environnement économique morose, les matières premières ont connu en 2013 des pertes considérables, mais les cours devraient remonter modérément en 2014, portés par une reprise économique mondiale.Il semble de plus en plus évident que l'année 2013 aura marqué un tournant pour le prix de plusieurs matières premières, notamment pour l'or. La fièvre pour cette matière qui a duré plus d'une décennie, semble terminée.Même si les prix du pétrole demeurent relativement élevés, la poussée de la production américaine a commencé à changer fondamentalement la dynamique du marché mondial de l'énergie.S'agissant des céréales, les récoltes records de cette année, laissent entrevoir que les prix qui étaient bien en dessous des sommets atteints au cours des dernières années, demeureront à ce niveau en 2014.Les cours du pétrole ont, ainsi, fini l'année sur une note haussière, après une baisse des stocks de brut plus forte que prévu aux Etats-Unis, dans un marché surveillant l'évolution de la situation au Soudan du Sud.Entre 2011 et 2012, le prix du baril de pétrole a fluctué entre 96 et 125 dollars le baril. En 2013, le prix du pétrole a d'abord été orienté à la baisse sur le premier semestre avant de repartir à la hausse entre juin (104 dollars/baril) et septembre (114,6/baril).La production de gaz de schiste aux Etats- Unis et les stocks de ce pays contribuent à la détente des prix, mais les tensions géopolitiques au Moyen-Orient provoquent, par ailleurs, des inquiétudes sur les marchés.Les prix des alimentaires terminent l'année en ordre disperséLe sucre a été durement touché par l'abondance de l'offre en 2013, reculant de 15% à Londres et de 16% à New York.Le marché mondial du sucre devrait connaître en 2013/2014 sa quatrième saison consécutive de surplus, avec un excédent d'offre de 4,73 millions de tonnes, selon l'Organisation internationale du sucre (ISO). Ce surplus est toutefois en nette réduction par rapport à celui de la saison dernière (10,261 millions de tonnes).Le café a connu une année 2013 désastreuse, l'arabica plongeant de 19% à New York tandis que le robusta cédait près de 12% à Londres. Grevé par une offre pléthorique, l'arabica est même tombé, début novembre, à son plus bas niveau depuis sept ans.La profusion d'offre est telle que l'épidémie de rouille qui a dévasté les cultures caféières d'Amérique centrale- menaçant de réduire la production de 10% en 2013/2014 selon l'Organisation internationale du café (ICO) ? n'a pas eu d'impact sur les cours.Contrairement à la plupart des matières premières agricoles, le cacao a fortement progressé cette année, bondissant d'environ 25% à Londres comme à New York et atteignant plusieurs fois au cours du deuxième semestre des plus hauts en deux ans.En effet, le cacao a atteint des niveaux records depuis septembre 2011, une hausse attribuable à la conviction grandissante que le marché du cacao sera en déficit d'offre durant la saison 2013/2014", après l'avoir déjà été à hauteur de 160.000 tonnes en 2012/2013, expliquent les analystes.Ce déficit est à la fois imputable à la contraction de l'offre et à l'expansion de la demande.L'abondance de la production mondiale en 2013 pèse sur les cours des céréales. Les estimations de récolte des différents organismes font état d'une production record pour toutes les productions céréalières. Les cours des céréales sont donc inférieurs à ceux de 2012.Sur le marché du blé, les cours continuent de descendre et évoluent désormais près de niveaux plus vus depuis mai 2012, juste au-dessus de la barre symbolique des 6 dollars contre près de 10 dollars il y a un an.2013, un mauvais exercice pour l'or et l'argentL'or a dégringolé cette année, enregistrant sa première baisse annuelle depuis l'an 2000 et entraînant dans sa chute l'argent en recul de 34% depuis le début de l'année.Pour ce qui est de l'année prochaine, les analystes tablent sur une hausse de ces deux métaux précieux, sur fonds de persistance des politiques monétaires ultra-accommodantes pour l'or et d'intensification de la reprise économique mondiale pour l'argent ? dont la moitié des débouchés sont industriels.Le métal jaune a perdu 27% en 2013, signant ainsi sa première baisse annuelle depuis l'an 2000. L'argent a connu une chute encore plus brutale en 2013, reculant de 34%.Malgré un sursaut tardif en fin 2013, les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) terminent l'année en baisse, pénalisés par l'abondance de l'offre et des facteurs macro-économiques, mais pourraient se redresser en 2014 grâce à une demande plus vigoureuse.Sur l'ensemble de l'année, le cuivre a cédé 7%, l'aluminium a perdu près de 14%, le plomb a reculé de 3%, l'étain a perdu 2%, le nickel a chuté de 16%, et le zinc a grappillé 1% en 2013.Enfin, l'année 2014 devrait être plus favorable aux matières premières alors que la croissance économique mondiale devrait passer de 2,8 % à 3,6 %.




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