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200 marchands illégaux délogés à Rouiba


200 marchands illégaux délogés à Rouiba
L'Etat a consenti des budgets colossaux pour la réalisation d'un réseau national de distribution qui, en fin de compte, est inexploité dans sa totalité.A Rouiba, quelque 200 commerçants informels exerçant à proximité de Dergana et sur l'axe routier reliant le chef-lieu de la commune à Aïn Taya ont été délogés au courant de cette semaine. D'après une source proche de l'APC, «ces commerçants, qui exercent dans l'illégalité, détiennent en majorité des décisions d'attribution d'étals au niveau d'un marché de proximité réalisé par l'APC, mais ils refusent de les rejoindre.»Selon la même source, le problème que posent ces marchands informels n'est pas récent, puisqu'ils avaient été conviés d'aller s'installer dans cette nouvelle structure commerciale lors du mois de Ramadhan.D'après un marchand propriétaire d'un étal de fortune à Dergana, «les autorités locales nous demandent de nous installer dans un marché qui se trouve en dehors de la ville où la clientèle manque cruellement.»Pour faire face à un éventuel retour de ces marchands informels aux endroits où ils exerçaient, des éléments antiémeute de la Gendarmerie nationale ont été laissés en faction sur les lieux.Signalons qu'après le départ forcé de ces commerçants, la circulation routière est devenue plus fluide sur les deux axes routiers : RN24 et CW149, reliant les localités de Aïn Taya et Rouiba, car les automobilistes ne s'arrêtent plus pour faire leurs achats. Cependant, certains marchands récalcitrants s'entêtent à étaler leurs marchandises sur le bas-côté de la route, malgré l'interdiction, à l'instar d'un vendeur de poissons, dont l'étal se trouve devant l'école primaire Houari Boumediène, au niveau du quartier Les Pins.En tout état de cause, il convient, d'après des citoyens habitants de la région, de saluer cette initiative qui a permis de fluidifier la circulation routière.Néanmoins, beaucoup reste à faire, car les marchands qui refusent de rejoindre les étals attribués sont nombreux. Des marchés de proximité ont été réalisés dans toutes les communes de la capitale, mais la majorité reste inexploitée, à l'instar des marchés de proximité de Bordj El Bahri, de Réghaïa ou encore des locaux dits «du président de la République», fermés depuis fort longtemps à El Marsa, à l'est de la capitale, et aux Bananiers dans la commune de Mohammadia.D'après M. Boulenouar, porte- parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), «l'Etat a consenti des budgets colossaux pour la réalisation d'un réseau de distribution, comprenant des marchés couverts et d'autres de proximité, mais ce réseau est malheureusement inexploité dans sa totalité», dira-t-il, et d'ajouter : «Il est temps pour les pouvoirs publics de redynamiser ces structures commerciales, et ce, dans le but de lutter efficacement contre le commerce informel». Rien que pour la réalisation de marchés de proximité les pouvoirs publics ont déboursé plus de 320 millions de dinars. L'opération de réhabilitation des anciennes structures commerciales a coûté, quant à elle, 580 millions de dinars. Concernant les marchés de proximité dont la réalisation a été confiée à Batimetal, ils ont coûté au Trésor public 502 millions de dinars.




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