Algérie - A la une

20 ministres en ordre de bataille


Le président de la République ne manque pas une occasion pour exhorter son gouvernement à presser la mise en place des réformesEn cette période de crise, le gouvernement doit appliquer une politique de rigueur, développer l'économie tout en maintenant la politique sociale de l'Etat.
Avec l'amorce de la dernière année de gouvernance du président Abdelaziz Bouteflika pour l'actuel mandat, c'est une course contre la montre qui est menée par l'ensemble des ministres afin d'honorer entièrement le programme présidentiel. Ainsi, ce week-end, ils étaient tous de sortie pour inspecter et contrôler l'avancement des projets, chacun dans son département. Faut-il rappeler que dans ses messages, le président de la République ne manque pas une occasion pour exhorter son gouvernement à presser la mise en place des réformes permettant au pays d'amorcer la voie du développement et de veiller aussi à la préservation et au maintien de la politique sociale en dépit des difficultés financières. Et pour répondre aux exigences du chef de l'Etat, le gouvernement semble avoir accéléré la cadence. Ahmed Ouyahia, le Premier ministre, continue de superviser et coordonner le travail de l'ensemble des membres du gouvernement. Nouredine Bedoui, le ministre de l'Intérieur, est quant à lui sur tous les fronts. Il rassure les gardes communaux, inaugure des méga- projets gaziers, réprimande un directeur de l'éducation... Bedoui qui s'exprime sur toutes les questions d'actualité, a ce week-end et entre deux périples à l'intérieur du pays, présidé les travaux de la Commission chargée des préparatifs de la saison du Hadj 2018. Saïd Djellab, le ministre du Commerce ou encore Abdelkader Bouazghi, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, sont sur des charbons ardents durant cette période de préparatifs pour l'accueil du mois de Ramadhan. Ces derniers s'attellent à assurer un bon Ramadhan pour le citoyen. Djellab a ainsi annoncé l'ouverture depuis hier, de près de 150 marchés de proximité au niveau national. Des structures qui vont permettre une disponibilité des produits alimentaires et agricoles de grande consommation à prix réduits. C'est une manière de faire barrage aux spéculateurs et d'éviter à ces derniers de saigner à blanc, comme à leur habitude, le consommateur surtout durant cette période difficile où l'Algérien, en raison de la crise économique, compte ses «sous». Mais l'Etat n'a pas l'intention de se désengager de sa politique sociale. Le président Bouteflika l'a toujours affirmé et a exhorté son gouvernement à veiller au maintien des transferts sociaux. Et à ce propos, Ghania Eddalia, la ministre de la Solidarité nationale a allongé la liste des bénéficiaires des aides de l'Etat de plus de 113.000 personnes appartenant à des classes sociales défavorisées et inaptes au travail. Sur le plan social ou encore économique, les choses avancent à grands pas grâce au travail de fourmi réalisé quotidiennement par les ministres. A titre d'exemple, Abdelkader Bouazghi se débat pour mettre sur pied la stratégie de préservation du produit national. Ce week-end, il a annoncé que son département prévoit l'interdiction de l'importation du triple concentré de tomate. Une décision prise après la mise en place des mécanismes d'accompagnement de cette importante filière visant à booster l'industrie agroalimentaire et par la même occasion diversifier l'économie nationale. Le déplacement de Hocine Necib, le ministre des Ressources en eau, à El Mactaâ, jeudi dernier, une région reculée de l'Ouest du pays, démontre que l'Etat veille à une harmonie sociale et à un développement équilibré et homogène de toutes les wilayas. Le ministre a mis en service, le mégacomplexe de dessalement d'eau de mer qui va alimenter la ville de Mascara. Que ce soit l'habitat, l'environnement, le tourisme, la santé, la justice ou encore l'enseignement, tous n'ont pas manqué à l'appel ce week-end. Certains ont fait des annonces, d'autres ont inauguré des projets et le coup de gueule pour cette fin de semaine a été observé par Mohamed Hattab, le ministre de la Jeunesse et des Sports, en raison du retard de l'avancement des travaux du projet de réalisation de Baraki. Il a d'ailleurs exigé à ce que ce retard soit rattrapé. La fermeté exprimée par Hattab est observée chez l'ensemble de l'Exécutif de Ouyahia qui exige l'efficacité et la rapidité dans tout travail exécuté. Et c'est compréhensible car les cibles du gouvernement sont bien identifiées. Ouyahia qui a fait de la réduction de la facture des importations une de ses priorités, de même que la redynamisation de l'économie et le maintien des transferts sociaux, garde ses ministres mobilisés et en mode alerte. Ils doivent veiller au grain sur le front social et éviter les dysfonctionnements qui risquent de provoquer les débordements. Aujourd'hui que les recettes pétrolières se sont effondrées et que le président Abdelaziz Bouteflika a exclu «le recours à l'endettement extérieur» et a recommandé à l'Exécutif de trouver des solutions «maison» pour sortir de la dépendance de l'or noir, cela suffit pour que le gouvernement soit sur le pied de guerre. Ahmed Ouyahia ne doit dormir que d'un oeil.
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