Algérie - A la une

2 personnes succombent à la grippe H1N1




Nous apprenons de sources hospitalières que le CHU d'Oran vient d'enregistrer le décès des deux patients atteints de la grippe H1N1, la forme la plus contagieuse, et pour lesquels le pronostic vital était engagé. Dans notre édition du 8 février, nous avions fait état de cas de grippe H1N1 à Oran, confirmés par l'Institut Pasteur d'Alger.Les deux patients en question sont décédés dans un laps de temps relativement court alors qu'ils étaient au service de réanimation du CHUO, intubés et sous respirateur. Le premier est un adolescent décédé ce week-end après avoir eu des complications cardiaque et respiratoire suite à des symptômes de grippe. Le deuxième décès, survenu lundi, est celui d'une femme de 40 ans, infirmière au service de cardiologie du même établissement hospitalier.
Là aussi, le personnel soignant ayant pris en charge leur collègue avait constaté les mêmes complications que le jeune adolescent et la même évolution de son état. Alors que la cellule de communication de l'hôpital avait tenté de banaliser la situation en évoquant des grippes saisonnières sévères, aujourd'hui, ce sont des médecins qui se disent inquiets : "Des grippes saisonnières peuvent, en effet, tuer, mais souvent, ce sont des patients âgés souffrant de maladies chroniques.
Là, nous avons des sujets jeunes qui ont présenté le même tableau clinique et les mêmes complications très rapidement." Et de nous signaler que "5 cas présentant les mêmes signes sont hospitalisés soit en réanimation, soit aux UMC, soit en infectieux". Certains membres du personnel soignant hésitent aujourd'hui à déposer des demandes de congé, ce qui en dit long sur leur ressenti face à cette situation. "On nous a dit que nous allions être vaccinés contre la grippe, mais il fallait le faire plus tôt", nous confient certains qui insistent encore sur l'absence de moyens, les conditions de travail inadaptées et l'indisponibilité du Tamiflu.
À l'heure actuelle, un troisième décès est signalé, cette fois-ci, aux UMC.
Il s'agirait d'une femme de 25 ans présentant les mêmes symptômes que les autres. Dans ce dernier cas, il n'y a pas de confirmation des résultats des analyses de l'Institut Pasteur.


D. L.


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