Du 25 au 27 février 2014, se tient la première édition du Festival de photojournalisme de Ouagadougou (FESPHO). Les organisateurs de ce festival, qui se veut un espace dédié à la valorisation du photojournaliste, ont donné une conférence de presse à cet effet ce mardi 18 février à Ouagadougou.
Initié par le journaliste et chercheur burkinabè, Moussa Sawadogo, et Aristide Ouédraogo, photojournaliste, le FESPHO, selon les conférenciers, est né dans un contexte de questionnement sur la profession journalistique en Afrique; questionnement face aux processus démocratiques en cours et qui ont commencé à la fin du monopartisme au début des années 1990, avec les différentes vagues démocratiques, qui ont eu pour conséquences l’avènement d’un pluralisme médiatique.
Vingt ans après, la presse en Afrique, a réussi à s’imposer comme une tribune d’expression et de participation à la construction nationale; conférant ainsi au journaliste un rôle de médiateur entre le pouvoir et le peuple. Moussa Sawadogo estime que ce nouveau statut appelle la profession à mettre constamment à jour les grandes questions que se pose le peuple dans cet ordre démocratique. «Si la mission sociale du journaliste a toujours été posée comme une question fondamentale, celle du photographe de presse a souvent été occultée alors que le photographe de presse est aussi journaliste», pense-t-il.
C’est donc pour combler cet oubli qu’est né le FESPHO afin, disent-ils, de donner aux photographes de presse en Afrique, toute leur place au sein de la profession journalistique. Le FESPHO selon ses initiateurs, a pour objectifs de placer le photojournaliste au cœur de la pratique journalistique, renforcer la capacité des photographes de presse à la bonne pratique journalistique, mettre en lumière le travail des photographes de presse du Burkina Faso et d’ailleurs. Il sera ponctué par trois axes majeurs: une exposition de photos sur trois jours, (17 œuvres en compétition), le prix du FESPHO qui est un concours pour désigner les meilleurs photos et des séances de formation, de débats et d’échanges sur des sujets d’actualité et qui interpellent le photographe de presse.
Pour cette première édition, les thèmes qui sont prévus pour être débattus au cours des différentes communications sont entre autres; l’origine de la photographie, le photojournalisme et son enseignement à l’Université de Ouagadougou, la régulation médiatique et la photo, la mission sociale des journalistes, la photographie de presse et le droit d’auteur. Un master classe sur la critique photos et un panel sur les photographes de presse et les mouvements sociopolitiques au Burkina depuis les mutineries de 2011. Cette édition est placée sous le parrainage de Béatrice Damiba, présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC).
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Posté Le : 19/02/2014
Posté par : dzphoto
Ecrit par : Abel Azonhande
Source : http://www.fasozine.com/