Algérie - Revue de Presse

17e semaine mondiale de l?eau à Stockholm


Un habitant sur cinq n?a pas accès à l?eau Cette manifestation est devenue, au fil des années, le grand rendez-vous mondial sur les questions de l?eau. Lors de l?ouverture, le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, a lancé un appel à la mobilisation et à la coopération des gouvernements, des individus et de tous les secteurs de la société face aux dangers du changement climatique. « Dans certaines parties du monde, le réchauffement de la planète va se traduire par des pénuries d?eau, la sécheresse et des déserts de plus en plus grands. Dans d?autres parties (du monde), il y aura de plus en plus de pluies, de tempêtes et d?inondations », a-t-il mis en garde. Intitulée : « Progrès et perspectives dans le domaine de l?eau : pour un développement durable dans un monde qui change », la semaine mondiale de l?eau s?est articulée autour de conférences et d?ateliers animés par des représentants de gouvernements et d?entreprises, des spécialistes du secteur de l?eau, des membres d?ONG et des responsables des Nations unies. Ces quelque 2500 experts, venus de 140 pays du monde, ont planché sur les thématiques suivantes : réchauffement climatique, les biocarburants ou encore les installations sanitaires, la gestion de l?eau potable, services d?assainissement, commercialisation de la ressource mais aussi coopération entre Etats voisins sur la gestion de l?eau. L?or bleu joue un rôle primordial dans le phénomène du réchauffement de la planète. Entre 1996 et 2005, environ 80% des catastrophes naturelles étaient d?origine météorologique ou hydraulique. Les inondations, qui ont affecté 66 millions de personnes chaque année entre 1973 et 1997, sont les catastrophes naturelles faisant le plus de dégâts.Un autre thème discuté porte sur les biocarburants, qui posent problème dans la gestion des ressources en eau. Certes, ils ne sont pas polluants mais leur production à grande échelle est très gourmande en eau, cette denrée qui se raréfie de plus en plus. En guise de conclusion sur ce point précis, les experts ont été clairs : l?eau se fera de plus en rare sur la planète et il vaudra mieux l?utiliser pour faire pousser de la nourriture que pour produire du carburant. Sur Terre, un habitant sur cinq n?a pas accès à l?eau potable et un sur deux ne bénéficie pas de connexion à un réseau d?assainissement. L?urgence de développer les installations sanitaires et d?hygiène a été signalée. Selon le SIWI, les diarrhées, résultant de leur manque, sont responsables de la mort de plus de 2 millions d?enfants pauvres, chaque année. David Trouba, porte-parole de cet institut, ajoute : « De 50 à 70% des hôpitaux dans le monde sont remplis de personnes souffrant de maladies liées à l?eau et qui pourraient être évitées facilement. » Les conditions sanitaires et hygiéniques dans lesquelles vivent les populations ont un impact direct sur leur santé et la mortalité infantile, mais aussi sur la réduction de la pauvreté, la place des femmes et des jeunes filles dans la société, la scolarisation, l?environnement et le développement social et économique, selon l?Organisation des Nations unies (ONU). Maladies gynécologiques et problèmes hygiéniques liés à la menstruation rendent les femmes très vulnérables. La scolarisation des enfants est perturbée puisque beaucoup d?élèves s?absentent en raison de maladies, dues à la pénurie d?eau propre, selon l?ONU. En outre, de nombreuses jeunes filles ne fréquentent pas les établissements scolaires, parce que ceux-ci ne sont pas équipés de latrines adéquates ou parce qu?il n?y a pas de séparation entre garçons et filles. Le tiers de la population mondiale, qui n?a pas accès à des toilettes, c?est-à-dire 2,6 milliards de personnes, produit annuellement plus de 200 millions de tonnes d?excréments qui ne sont ni collectés ni traités. Un slogan, des plus humoristiques, résume cette doléance : « Dépêchez-vous ! 2,6 milliards de gens font la queue pour les toilettes. »


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