Algérie - Arboriculture

17e édition de la fête des agrumes à Tipasa: Les appréhensions des agrumiculteurs



17e édition de la fête des agrumes à Tipasa: Les appréhensions des agrumiculteurs


«Faciliter l’accès à la création de la coopérative des agrumes à travers une nouvelle réglementation et une gestion des infrastructures», «révision de la distribution des quotas de l’eau pour l’irrigation», «création de nouvelles zones d’activité pour investir dans l’agro-alimentaire et l’emballage», «actualisation des thématiques de formation destinée aux fellahs», «renforcement de l’assistance technique au profit des exploitants agricoles», telles étaient les principales recommandations de l’atelier inscrit au programme de la 17e édition de la Fête des agrumes, organisée par la Chambre de l’agriculture de la wilaya (CAW) de Tipasa, les mercredi et jeudi derniers.

En conclave, les agrumiculteurs de la wilaya se sont penchés sur la situation stressante de la filière agrumicole de Tipasa, qui ne doit pas se limiter à une production exagérée de la variété Washington. Les agrumiculteurs se projettent vers une production étalée sur une année des agrumes, en optant pour d’autres variétés d’oranges, notamment, et de mandarines. La reconversion des anciens vergers est déjà en cours.

Le staff de la CAW de Tipasa, présidé par Hadj Tolba, multiplie les rencontres avec les fellahs, les instituts de recherche et les opérateurs économiques afin de pouvoir contourner les difficultés que risque de rencontrer la filière agrumicole à court terme. Face à la problématique de la surproduction des agrumes et les craintes des agrumiculteurs pour leur avenir, les responsables de la CAW axent les débats sur la transformation et l’exportation des agrumes. Toutes les étapes sont identifiées. La concrétisation peine à voir le jour.

Le prix de revient des agrumes est élevé par rapport au prix de vente. C’est une perte sèche que ne peut plus supporter l’agrumiculteur. Les pouvoirs publics sont appelés à agir concrètement et intervenir afin d’accorder des facilitations et pouvoir accompagner les agrumiculteurs et les investisseurs dans l’agro-alimentaire pour rentabiliser la filière et créer des richesses pour l’économie nationale.

Selon nos interlocuteurs, l’Etat ne concrétise pas ses promesses. De nombreux dossiers d’investissement se trouvent dans les tiroirs de l’administration du département ministériel de Cherif Omari. Le feuilleton de la mise en service de la coopérative de Fouka est un exemple de la lenteur bureaucratique. Un dialogue de sourds entre la CAW et les pouvoirs publics locaux et centraux est installé depuis des années, sans aboutir au résultat escompté pour le secteur agricole.

La wilaya de Tipasa est pourvue d’une superficie de 5.200 ha consacrés aux agrumes. Tipasa est le 3e producteur d’agrumes à l’échelle nationale, avec une production annuelle de 1,37 million de quintaux. L’effectif des agrumiculteurs avoisine 700 pour toute la wilaya.

Selon la cartographie agricole, les principaux vergers des agrumes se trouvent dans certaines communes de l’est de la wilaya.

La CAW de Tipasa compte signer une convention avec le laboratoire d’analyse des sols et des plants, fraîchement installé à Bou Ismail, afin de se mobiliser pour un développement scientifique et rationnel du secteur de l’agriculture dans la wilaya. Les initiatives de la CAW sont faites pour atténuer les appréhensions des agrumiculteurs. L’avenir s’annonce stressant, si l’immobilisme persiste.


M' Hamed H.


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