Algérie - A la une

145 logements d'astreinte squattés


145 logements d'astreinte squattés
Certains sont allés loin en transformant ces habitations en locaux commerciauxDes logements construits durant la période coloniale, ont été «re-colonisés» après l'indépendance et transformés en biens particuliers.Les logements d'astreinte, connus sous la simple appellation de logements de fonction, constituent l'un des problèmes à la fois insolubles et majeurs auxquels les responsables hiérarchiques de l'éducation sont appelés à faire face.Des charognards du secteur de l'éducation et autres enseignants non moins futés ont réussi à «s'offrir» sur un plateau en or pas moins de 145 logements d'astreinte en partant en retraite, après les avoir occupés pendant de longues années lorsqu'ils étaient en exercice. Aujourd'hui, ils ne sont pas près de lâcher de sitôt ces habitations ne leur appartenant pas. Cette problématique est née des suites du laisser-aller, de la passivité, l'inertie et le silence complice des anciens responsables administratifs locaux en charge de cette question en fermant l'oeil sur un tel accaparement opéré par ce personnel devant évacuer les lieux dès leur départ à la retraite.«Le problème, qui est national, nécessite un traitement de choc», dira-t-on au niveau de la direction de l'éducation de la wilaya d'Oran expliquant que «ce phénomène est imposé en tant que fait accompli». Une telle situation a commencé à voir le jour au début des années 1990 et a été amplifiée pendant que tous les Algériens étaient occupés et préoccupés par la lutte contre la horde sanguinaire terroriste. «Ne dit-on pas que c'est pendant les guerres que les charognards s'enrichissent' Une telle maxime a donc trouvé son terrain d'application dans la wilaya d'Oran où ses habitants et employés continuent à revendiquer un toit devant les abriter eux et leurs familles.Le trafic et autres combines ont atteint leur apogée.La réglementation est explicite dans ses textes, tout employé ayant atteint l'âge du départ à la retraite est appelé à quitter les lieux, autrement dit l'habitation d'astreinte. Il ne pourra profiter du titre de bénéficiaire de la pension de retraite qu'en cédant au préalable le logement qu'il a occupé. Cela s'est passé pendant que plusieurs dizaines d'agents d'éducation, maîtres et professeurs, inspecteurs et autres employés de l'éducation souffrent quotidiennement des problèmes de transports faute de logements de fonction. A qui se plaindre' Quelle est la solution idoine à prendre' Faute de mesures implacables et fermes, les occupants desdits appartements de fonction demeurent impunément sur place sans se soucier d'être délogés un jour! Une telle situation s'est quelque peu généralisée un peu partout dans les écoles primaires, le moyen et le secondaire de la wilaya d'Oran.La commune de Bir El Djir est à ce titre un exemple concret d'un squat qui a pris son envol phénoménal en toute...impunité. Des habitations d'astreinte, construites durant la période coloniale, ont été de nouveau «re-colonisées» après l'indépendance et transformées en biens personnels par des anciens de l'éducation ne comptant nullement lâcher du lest. Plus grave encore, plusieurs de ces «nouveaux colonisateurs» des biens municipaux gérés par le secteur de l'éducation se sont ingéniés dans leurs trouvailles en opérant des transformations radicales aux habitations qu'ils ont envahies. Ce n'est pas tout.D'autres sont allés plus loin en transformant ces habitations en locaux commerciaux, kiosques multiservices, taxiphones, bureaux de tabacs et autres activités n'ayant aucune relation avec...l'enseignement ni avec l'éducation. Grave et encore plus grave une telle situation qui ne peut être résolue ni par les justiciers qui ont été avisés officiellement ni par l'administration du secteur qui continue à se démêler contre vents et marées. Car, ces indus occupants ne risquent aucunement d'être «déboulonnés» ni encore moins chassés de ces habitations. Pour cause, plusieurs d'entre eux sont devenus détenteurs de titres de propriété qui leur ont été délivrés en bonne et due forme.Une telle possession de ces biens laisse la nette conviction que la situation a été manigancée par ces indus occupants en connivence avec l'administration des municipalités dont la gestion des écoles leur revient de droit.La direction de l'éducation compte réagir à la hauteur du phénomène. Comme première démarche, ses services sont en pleine phase d'étude des dossiers des habitations squattées. Tel qu'elle a défendu ses cadres et chercheurs auprès de l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Rachid Harraoubia) lorsqu'elle était directrice du Centre de recherches anthropologiques, sociales et culturelles d'Oran, Nouria Benghebrit est encore une fois appelée à se mettre pleinement de la partie en défendant les employés de son secteur en vue de mettre à leur disposition des logements d'astreinte tout en chassant ces indus occupants qui ont détourné l'école de sa vocation initiale.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)