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144 nouveaux postes à tizi ouzou



144 nouveaux postes à tizi ouzou
Des débouchés pour les licenciés en tamazightC'est le chiffre le plus élevé jamais enregistré dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis que la langue amazighe a été introduite dans le système éducatif.L'événement de cette rentrée scolaire dans la wilaya de Tizi Ouzou, est sans doute l'avancée que connaîtra encore l'enseignement de la langue amazighe à travers le recrutement de pas moins de 144 nouveaux enseignants de tamazight. Ce qui permettra au rêve de voir tamazight enseignée dans tous les établissements scolaires de la wilaya, tous paliers confondus, devenir une réalité.La rentrée scolaire 2015/2016 sera marquée dans la wilaya de Tizi Ouzou par l'ouverture de pas moins de 144 nouveaux postes budgétaires d'enseignement de la langue amazighe. C'est le chiffre le plus élevé jamais enregistré dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis que la langue amazighe a été introduite dans le système éducatif algérien après l'année de la grève du cartable en 1994-1995, initiée par le Mouvement culturel berbère (MCB). Un enseignement qui avait été très timidement entamé dans la même wilaya avec seulement 25 postes d'enseignants en tamazight dont une partie était constituée, pour rappel, d'enseignants ne détenant pas le statut d'universitaires. Alors qu'actuellement, les nouveaux enseignants de tamazight sont impérativement titulaires de licences de langue et culture amazighes mais sont aussi soumis à un concours de recrutement. Le nombre d'enseignants de tamazight n'a pas cessé de progresser dans les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou pour dépasser le millier aujoud'hui. C'est depuis que tamazight a été reconnue comme langue nationale, en 2002, que cette dernière a bénéficié d'un plus grand intérêt et de plus de moyens de la part du ministère de l'Education nationale. C'est ce qui est étayé par M. Ramdane Boukhrouf, chef du département de langue et culture amazighes à l'université Mouloud Mammeri: «Après la consécration de la langue tamazighe dans la Constitution algérienne comme langue nationale à côté de l'arabe, le ministère de l'Education nationale a pris en charge la matière en ouvrant de nombreux postes de travail, la constitution des équipes chargées de l'élaboration des outils didactiques, en l'occurrence les manuels scolaires auxquels s'ajoute la création du Centre pédagogique et linguistique pour l'enseignement de tamazight. A cet effet, les licenciés de tamazight, sortant du département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, ont contribué à la généralisation de l'enseignement de la langue tamazighe dans la majorité des établissements de la wilaya, et ce, dans les trois paliers de l'éducation». Le même enseignant précise qu'il convient de signaler que, vu le nombre important et croissant d'inscrits et de sortants au département de langue et culture amazighes pour chaque année, le ministère de l'Education nationale peut envisager de prendre en charge la matière en question dans les autres wilayas. Rappelons qu'à chaque rentrée universitaire, les observateurs guettent de près l'évolution de l'enseignement de la langue amzighe qui avance certes lentement mais sûrement. En tout cas, de l'avis de tous les spécialistes, il ne sert vraiment à rien de se précipiter en misant sur l'aspect quantitatif si sur le plan qualitatif, les choses sont laissées au hasard. Selon le même universitaire, Ramdane Boukhrouf, l'enseignement de tamazight entamé en 1995 a connu deux étapes. La première étape a démarré en 1995 et a duré jusqu'à 2001. «Le nombre d'enseignants de cette première étape, est resté presque figé durant les cinq années d'expérimentation. Cette situation est justifiée par l'inexistence des postes budgétaires au niveau de la direction de l'éducation. Cependant, la chute légère du nombre de postes, s'explique par le désistement de quelques professeurs qui enseignaient auparavant d'autres matières. En effet, en l'absence des outils didactiques, les enseignants préfèrent regagner leurs postes d'origine», selon Ramdane Boukhrouf. Quant à la seconde étape, le même chercheur universitaire précise: «Le recrutement des enseignants de cette deuxième étape, est réservé exclusivement aux détenteurs d'un diplôme de licence de langue et culture amazighes. La croissance du nombre des enseignants s'explique par l'ouverture d'un nombre important de postes et la prise en charge de la matière par le ministère de l'Education nationale en matière de manuels scolaires et de documents d'accompagnement».





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