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12e Salon national de l'artisanat à Béjaïa



12e Salon national de l'artisanat à Béjaïa
Près de 90 artisans de plusieurs wilayas du pays dévoilent leurs créations au 12e salon national de l'artisanat de Béjaïa, qui se tient du 17 au 23 du mois en cours à la Brise de mer, dans la ville de Béjaïa.Selon Mme Haroune, responsable au sein de la chambre de l'artisanat, «l'organisation cette année du festival au niveau de la Brise de mer est motivée par le désir de faire découvrir les produits artisanaux que recèle le pays à un maximum de visiteurs aux fins de les valoriser».Une stratégie apparemment payante puisque, a-t-on constaté, l'affluence était nombreuse le premier jour. Les stands sont installés au fond du site, de façon à ne pas l'encombrer.De la bijouterie d'Ath Yenni et de Maâtkas, à la tapisserie de Touggourt, en passant par les figues sèches de Béni Maouche et la porcelaine algéroise, les stands proposent une kyrielle de produits faisant tous la part belle à la tradition, le savoir-faire ancestral et la créativité artisanale. De Médéa, Skikda, Oran, Sétif, Alger, Béchar? des artisans débordant d'imagination et de talent sont venus exposer vannerie, poterie, broderie et gâteaux traditionnels...Et ce, à côté d'autres stands où sont exposés les traditionnels et incontournables tapis berbères qui n'ont rien perdu de leurs éclat et authenticité. Leurs représentants sont de jeunes femmes qui ont repris fièrement le flambeau des métiers à tisser traditionnels. L'une d'elles est Noura Khodja, qui vient du village Guenzet (Ighil Ali), où le tapis berbère semble avoir encore de beaux jours devant lui.«Azetta (le métier à tisser traditionnel), je l'ai appris au sein de la famille, puis j'ai suivi des stages de formation à Ghardaïa et Khenchela pour perfectionner mes techniques, notamment en matière de motifs», nous dit, fière, Noura.Elle profite au passage pour raconter sa rencontre avecBelkacem Hadjadj. Le réalisateur a eu la bonne grâce de lui faire découvrir un spécimen rare de tapis berbère appartenant à l'âge d'or de Kallaâ N'ath Abbas, dans l'optique que la jeune tisserande en retienne les motifs et les reproduise dans ses propres créations.Le stand de Noura, installé en place stratégique, propose les mythiques Tihembeline (tapis disponibles en petit et grand formats) joliment confectionnées, des burnous et des Kechabia, à côté d'autres confections.Il ne reste donc qu'à séduire le public. Les exposants s'attendent à des ventes miraculeuses au regard de la clientèle potentielle que leur propose le site.C'est le cas de Belkasmi Mohammed, artisan-bijoutier de Maâtkas (Tizi Ouzou), métier qu'il a hérité de ses arrière-grands-parents. «Je m'attends à plus de ventes cette année. Au dernier salon, ici-même à Béjaïa, l'affluence et les ventes étaient relativement satisfaisantes. Cette année, on espère faire mieux», souhaite l'artisan. Bien qu'enthousiaste, l'artisan souligne des entraves rencontrées dans l'exercice de son métier.Il évoque, notamment, l'instabilité des prix de l'argent brut et la rareté du corail qui lui sert de décoration.Ces anicroches impactent, selon lui, les prix de vente et, par ricochet, la solvabilité de son activité.De plus, l'artisan déplore la hausse de la taxe relevée sur l'argent brut (12 %), dont la baisse à 5% est souhaitée par les artisans. A cela s'ajoute aussi le peu d'égard accordé par les autorités au monde de l'artisanat, même si, dans les discours, la volonté de booster le secteur est constamment ressassée.





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