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10e festival national du théâtre comique de Médéa


10e festival national du théâtre comique de Médéa
En cette soirée de mardi, le public fort nombreux de la maison de la culture Hassan-Hassani de Médéa a vécu des moments forts d'émotion mêlés de rires aux éclats avec la remise des prix aux lauréats et le passage de l'humoriste Kamel Bouakkaz.En effet, les lauréats des prix qui ont été distribués durant cette soirée inoubliable de mardi, femmes, hommes âgés et jeunes amoureux du théâtre voulaient que cette fête consacrée au 4e art continue dans la salle de la maison de la culture Hassan-Hassani trop exiguë pour contenir le public fort nombreux qui a suivi tous les spectacles de ce 10e festival du théâtre comique qui a été organisé cette année en hommage à l'homme de théâtre et poète Mohamed Mahboub Stambouli. Après une rétrospective des spectacles et des conférences données durant ce festival, et un zapping humoristique réalisé par de jeunes artistes de Médéa, c'était au tour de l'humoriste Kamel Bouakkaz d'inviter le public à rire aux éclats.Devant le public averti de Médéa, Bouakkaz a réussi son pari grâce à son choix du sujet, à sa maîtrise sur scène et à son sens de l'improvisation.Après ces moments de détente, le directeur de la culture de la wilaya de Médéa, commissaire du festival Miloud Belhenniche a pris la parole pour rendre hommage aux hommes de théâtre venus du Maroc, au professeur Abderrahmane Ben Zidane d'Egypte, au metteur en scène et critique de théâtre Amrou Douara, et de plusieurs villes d'Algérie pour donner un plus à ce festival en dirigeant les ateliers auxquels ont assisté les participants au concours et en donnant des conférences.Il faut dire que le public a bien applaudi Belhenniche pour sa maîtrise de la langue arabe. Le président du jury Driss Chekrouni qui fut assisté dans la mission difficile de choisir les lauréats par Abdelhamid Rabia, Hadjla Khelladi, Rachid Djerourou et Lamri Kaouane l'a relayé pour lire la conclusion, les remarques et les souhaits du jury pour les prochains festivals. Comme on l'avait prévu dans notre précédent article, c'est la troupe du théâtre régional de Batna (TRB) qui arraché le prix de la grappe d'or avec El Hattab, une pièce adaptée de Le malade imaginaire de Molière.Mise en scène par Samir Oudjit, la pièce a vu le passage sur les planches de talentueux comédiens, notamment Salah Boubir (également auteur de l'adaptation) qui a joué le rôle du bûcheron qui aurait pu, selon plusieurs observateurs, gagner le premier prix de l'interprétation masculine décerné au jeune Hassan Allal, de la troupe Thalla de Tizi Ouzou pour sa prestation dans la pièce Hassan Al-Khouaf.Le prix du meilleur texte a été attribué à Abdelhamid Gourri, auteur de Achria'at Al-Houb (les voiles de l'amour), présentée par le théâtre régional de Annaba, alors que le prix de la meilleure mise en scène a été attribué à Shahinaz Negouache pour la pièce Nissaa Al-Madina du théâtre régional de Constantine. Il faut dire aussi que cette pièce adaptée des Mégères de Windsor de Shakespeare a également eu un grand succès auprès du public.Le prix de la meilleure interprétation féminine a été décerné à Sabrina Bouguerba pour son rôle joué dans la même pièce.Des moments pleins d'émotionLes membres du jury qui auraient souhaité que les toupes choisissent des textes ou fassent des adaptations d'auteurs algériens ont décerné le prix du meilleur texte à l'artiste Abdelhamid Gourri, qui a écrit la pièce Achria'at Al-Houb (les voiles de l'amour), présentée par le théâtre régional de Annaba. Par ailleurs, le prix spécial du jury a été remis à la troupe Thalla de Tizi Ouzou pour l'ensemble de son ?uvre, une parodie satirique dont les évènements se passent durant la révolution de novembre 1954 et tirée de certains films algériens à succes, tels que Hassan Terro.Pour rappel, huit troupes théâtrales ont participé au concours. Le public fort nombreux a également assisté à des représentations hors concours, des monologues et de l'animation avec Tounès Ait Ali, Hamid Achouri et Kamel Bouakkaz.Il faut noter que des artistes de renom tels que Djamel Hamouda qui reste parmi les beaux artistes algériens, Djamel Bounab qui a tenu à nous rappeler qu'il avait fait ses débuts dans la fameuse TTP aux côtés de l'inégalable comédien Hassan Hassani, de Mahboub Stambouli et du réalisateur Ali Aissaoui.D'ailleurs, l'un des moments les plus forts de la soirée est la prise de parole de ce talentueux réalisateur qui a mis sa caméra et son savoir- faire au service du théâtre algérien en créant l'émission Fadhaat El Mesrah (Espaces du théâtre) qui a duré une trentaine d'années.C'est avec une grande émotion que l'artiste a annoncé qu'avec ce festival, il réalise sa dernière émission pour prendre sa retraite de la télevision algérienne. Le réalisateur continuera bien sûr à servir l'art puisqu'il est déjà sur un long métrage.




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