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100% d'augmentation à Tizi Ouzou, dites-vous !



Ce n'est plus un secret pour personne que le Ramadhan est le mois de toutes les spéculations en ce qui concerne les prix. «Les fruits et les légumes sont les premiers à subir des hausses inacceptables face à une défaillance totale des pouvoirs publics», dénonce un quadragénaire rencontré, hier, au marché de détail des fruits et légumes de Draâ Ben Khedda, 10 km à l'oust de la ville de Tizi Ouzou.
Au premier jour du mois sacré, tous les prix ont augmenté de 20, 30 voire 50 DA, comparativement à ceux d'il y a trois jours. Un monde fou ronge pourtant le marché de DBK qui constitue une destination préférée des milliers de ménages. Cependant, les prix font fuir certains faibles revenus. Une hausse remarquable des prix des produits alimentaires de large consommation s'est emparée même des différents points de vente à travers les boutiques de la ville.
Autant les prix flambent en ces périodes de chaleur, autant les citoyens deviennent de mauvaise humeur ! L'augmentation n'est pas uniquement remarquable, mais elle laisse de quoi être inquiet pour la suite du mois sacré. Tous les ingrédients de la «Maïdat algérienne», comme la pomme de terre, la carotte, la courgette, la tomate, l'haricot vert, ou encore, la datte flambent.
A titre d'exemple, l'haricot vert cédé il y a trois jours pour 80 DA, a connu une augmentation de 50% pour passer à 120, voire 130 DA dans certains endroits. La carotte vendue à 70 DA, alors que le prix de la courgette a tout simplement doublé. De 50 DA, ce légume est passé depuis jeudi à 120 DA, soit une augmentation de plus de 100%, face à un citoyen resté stupéfait. Une vieille femme estime que «c'est horrible la manière dont les commerçants profitent pour remplir leurs poches au détriment de paisibles citoyens». La tomate est cédée à 50 DA, la laitue à 80 DA, le poivron a atteint la barre des 100 DA, et même l'oignon est passé à 50 DA, alors que trois jours auparavant, il s'affichait à 30 DA.
Le prix de la pomme de terre s'est stabilisé quant à lui à 40 DA, mais la donne risque de changer, du fait de la demande pesante sur le produit, et «l'appétit» des commerçants qui s'accentue en gagnant plus d'argent. Pour les fruits, la banane est cédée à 150 DA le kilo. La pastèque qui connaît une forte demande se situe à 40 DA/kg, tandis que la datte se vend à 400 DA le kilogramme.
C'est dire que l'ensemble des prix des produits nécessaires et indispensables pour le repas algérien ont connu des augmentations variant entre 20 à 100%. Les services de contrôle des prix sont restés statiques face à cette «traditionnelle anarchie». Si certains légumes restent plus au moins accessibles pour quelques ménages, il n'en demeure pas de même pour les viandes. Les prix sont exorbitants poussant les citoyens à s'éloigner des boucheries. La viande blanche que beaucoup s'attendaient une stabilisation de son prix, a grimpé de 300 DA le kg dernièrement. «Le poulet à 400 DA !
Ce n'est vraiment pas chose aisée à supporter pour des revenus moyens. Je risque de passer le mois de Ramadhan sans viande, du moment que la viande rouge est inaccessible», se plaint un citoyen à la sortie d'une boucherie de la ville de DBK. Les prix de la viande rouge se situent entre 900 et 1050 DA le kilo. Il s'avère que les assurances du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, quant à une stabilisation des prix des fruits et légumes durant le mois de Ramadhan semblent être démenties par la réalité du terrain.
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