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10 pays hors Opep invités à la réunion de jeudi




En perspective de la réunion qui se tiendra jeudi prochain, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires habituels de l'Opep , dont la Russie, ont invité 10 autres Etats, avec lesquels ils ne coopèrent pas d'ordinaire mais qui sont concernés par la dégringolade des prix du brut.L'enjeu de cette réunion exceptionnelle par visioconférence est de discuter d'une réduction massive de la production, à hauteur de 10 millions de barils par jour (mbj). L'ampleur de la chute de la demande mondiale de pétrole, induite par la pandémie de coronavirus, fait que l'Opep tente de ratisser large en voulant impliquer le maximum de producteurs n'ayant, jusqu'ici, jamais participé aux efforts d'équilibrage du marché pétrolier.
Les pays invités à la réunion de jeudi sont les Etats-Unis, l e Canada (L'Alberta), le Royaume-Uni, la Norvège, le Brésil, l'Argentine, la Colombie, l'Egypte, l'Indonésie ainsi que Trinidad et Tobago. Selon l'agence Tass, citant un document du secrétariat de l'Opep, seuls les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni n'ont pas encore accepté l'invitation.
Hier, le ministère de l'Energie du Kazakhstan a indiqué que l'Opep et ses alliés ont besoin d'une assistance supplémentaire pour stabiliser les prix du brut, en prévision de la réunion de l'Opep . Les principaux producteurs de pétrole, dont l'Arabie saoudite et la Russie, sont disposés à accepter de réduire leur production jeudi, mais seulement si les Etats-Unis se joignent à l'effort, a rapporté Reuters, citant des sources anonymes.
Pour sa part, Fatih Birol, directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), a déclaré hier qu'il saluait la perspective d'une réunion des producteurs de pétrole, ajoutant que "le monde a besoin d'une réponse politique mondiale", avant d'exhorter tous les producteurs mondiaux de brut à apporter une "contribution positive" cette semaine.
Reste que, jusqu'à hier, les Etats-Unis qui poussent en faveur d'un accord pour faire repartir les prix du brut à la hausse, n'ont pas vraiment montré de volonté à réduire aussi leur p roduction. Mieux encore, s'exprimant lundi lors d'un point de presse, Donald Trump avait fait savoir que l'Opep ne lui avait pas demandé d'engager les entreprises pétrolières américaines à réduire leur production afin de soutenir les prix, ajoutant que la production de celles-ci avait de toute façon déjà chuté.
"Cela se produit de manière automatique, personne ne m'a posé cette question pour le moment, donc nous verrons ce qui va se passer", a indiqué le président américain. Hier, les marchés du pétrole ont rebondi avec l'espoir que la réunion de l'Opep et ses alliés puisse aboutir à un accord pour réduire la production. Après une baisse la veille, le baril de Brent valait hier 33,78 dollars à Londres, en hausse de 2,21% par rapport à la clôture de lundi. À New York, le baril américain de WTI gagnait 3,57%, à 27,01 dollars.

Saïd SMATI


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