10 morts en une journée Accidents de la route

C 'est effrayant ! En une seule journée, celle de samedi dernier, 30 accidents de la route ont eu lieu, faisant 10 morts et 67 blessés.
Tel est le bilan établi par les unités de la Gendarmerie nationale au niveau de 17 wilayas. 43 véhicules ont été touchés par ces sinistres, indique la même source. Un ressortissant malien en situation régulière est recensé parmi les victimes décédées à Ghardaïa. Pour le président de l'association de prévention routière Tarik Essalama, se retrouver avec des bilans de 10 morts par jour sur les routes est une des conséquences de l'élargissement du parc automobile. M. Lazouni rappelle que le nombre de véhicules vendus, au premier semestre de l'année en cours, avoisine les 400 000 unités, ce qui représente presque les quantités de véhicules écoulés durant toute l'année dernière. «Si le nombre de véhicules roulants augmente, cela implique une hausse des usagers de la route et une augmentation des risques et des accidents potentiels», explique-t-il.
M. Lazouni se réfère également aux bilans annuels de ces dernières années qui font état de près de 4000 morts annuellement sur nos routes. Avec une petite opération de calcul, on s'aperçoit que le bilan quotidien de 10 morts est dans la moyenne. «Cela fait peur, mais il faut remédier au fond de la question, c'est-à-dire sensibiliser et veiller à ce que la sécurité routière soit la préoccupation de tous les usagers», enchaîne notre interlocuteur. Réhabiliter l'éducation routière en inculquant aux plus jeunes les règles du comportement souhaité sur la route, en tant que conducteur, mais aussi comme piéton, propose-t-il encore. M. Lazouni rappelle qu'une matière portant sur l'éducation routière allait être introduite dans le programme scolaire, mais le décret consacrant cette introduction n'a jamais été appliqué.
Aussi, le permis à points qui entrera en vigueur à la fin de l'année en cours «ne portera pas ses fruits tant que les problème de formation et de sensibilisation ne sont pas réglés». Dans ce sens, le président de Tarik Essalama plaide pour la révision des conditions d'octroi du permis de conduire poids lourds et des véhicules destinés au transport en commun. A rappeler que 3831 personnes sont décédées dans des accidents de la circulation en 2011, portant le bilan à 37 000 morts depuis 2001, selon les chiffres communiqués par la gendarmerie. 81,32% de ces accidents sont causés par le facteur humain, c'est-à-dire l'excès de vitesse, les man'uvres dangereuses ou le non-respect du code de la route.