La révision annoncée de la loi sur les hydrocarbures ne va pas remettre
en cause la règle de 51/49% introduites par la LFC 2009 et qui était déjà en vigueur, avant
cette date, dans le secteur pétrolier.
De Doha, où se déroule le Congrès mondial du pétrole, M.Youcef
Yousfi a tenu à apporter la précision et à «cadrer»
le domaine de la révision annoncée. Il faut d'ailleurs noter que cette règle
est en vigueur dans le secteur des hydrocarbures après l'abrogation de la loi
libérale de Khelil, fondée sur les concessions et le
rétablissement du système de partage de production.
Sonatrach après la remise en cause de la loi Khelil
avait été rétablie dans sa position centrale puisqu'elle devait avoir une
participation majoritaire dans l'ensemble des gisements. On peut dire que la
règle du 51/49% introduite par la
LFC 2009 est une généralisation des règles en vigueur dans le
secteur des hydrocarbures. La précision de Yousfi
peut paraître superflue. Mais M. Yousfi répondait à
des questions de journalistes qui avaient à l'esprit la «frustration» des
compagnies étrangères à la suite de la remise en cause de la libéralisation du
secteur des hydrocarbures prévue dans la loi retoquée
de Chakib Khelil. «La
réflexion sur les incitations à l'investissement étranger qui seront apportées
à la loi sur les hydrocarbures, ne concernent aucunement la règle de 51/49%, qui
demeure, quant elle, un fondement de notre loi», a déclaré M. Yousfi, lors d'un point de presse en marge du 20ème Congrès
mondial du pétrole. Ces incitations seront apportées notamment pour booster
l'exploration dans l'offshore et les hydrocarbures non-conventionnels»
a indiqué M.Yousfi confirmant ainsi son fort penchant
au développement du gaz de schiste qui reste, en Europe du moins, très controversé.
GARDER LA
SOUVERAINETE SUR LES RESERVES
La règle du 51/49% dans le secteur des hydrocarbures n'est pas sujet à
contestation, la plupart des opérateurs et des experts l'estimant justifiée
pour le secteur stratégique des hydrocarbures. C'est plutôt sa généralisation à
l'investissement dans des secteurs non-stratégiques
qui a suscité – et suscite toujours – des critiques. Avec la règle du 51/49%, l'Algérie
garde «sa souveraineté sur ses réserves» a indiqué M.Yousfi.
Les amendements annoncés de la loi sur les hydrocarbures ne vont pas
porter sur le système de partage de production mais sur des mesures fiscales et
des aspects contractuels entre Sonatrach et ses
partenaires. Sur le projet du gazoduc Trans-saharan gas pipeline (TSGP), reliant le Nigeria à l'Europe via
l'Algérie, le ministre s'est contenté, sans entrer dans les détails, d'indiquer
qu'une réunion aura lieu dans quelques semaines avec la compagnie pétrolière
nigériane CNNPC pour examiner les moyens de faire évoluer ce projet. Au cours
de la session ministérielle, M.Yousfi a indiqué que
l'objectif de l'Algérie est d'augmenter sa production pétrolière de 1,2 million
barils jour actuellement, à 1,5 million mbj d'ici à quelques
années.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Salem Ferdi
Source : www.lequotidien-oran.com