Dénonçant «l'empressement» de la France qui vient d'intervenir militairement au Mali, le secrétaire général du mouvement El Islah, Hamlaoui Akkouchi, a estimé hier que cette guerre à nos frontières sud «est un sérieux danger pour l'Algérie qui continue malgré tout de défendre l'option politique».
«La région toute entière va s'embraser et l'on assistera à des drames humanitaires», a averti Akkouchi lors d'un point de presse animé hier au siège du parti à Alger, tout en condamnant l'intervention de la France «sans consultation de son Parlement» que ce risque «n'intéresse pas».
La France «s'est empressée d'entrer en guerre comme si Paris avait été attaqué», fait-il remarquer, insistant sur le fait qu'il s'agit en premier lieu pour la France de préserver ses intérêts économiques» au détriment d'une solution politique comme prôné par l'Algérie. Il se réjouira dans ce sens que l'Algérie ait toujours privilégié la solution concertée «et continue de le faire». En témoigne, selon lui, la réunion des chefs de tribus et notables à Adrar sous l'égide de l'Algérie.
Pour Akkouchi, le climat actuel ne prête guère à l'optimisme et l'Algérie doit, à ses yeux, continuer de privilégier le dialogue, car les circonstances d'une guerre «risquent d'être désastreuses». Dans le même registre de la sécurisation des frontières, le secrétaire général d'El Islah évoquera la frontière ouest, accusant le Maroc de «laisser faire» pour que l'Algérie soit envahie par «sa drogue».
Pour lui, les deux gouvernements doivent coopérer «dans l'intérêt des deux peuples». Evoquant la scène politique nationale, le conférencier croit savoir que la désignation des ministres sortants aux postes de sénateur lors du dernier renouvellement des membres du Conseil de la nation s'inscrit en droite ligne dans la perspective de la révision constitutionnelle et du 4e mandat du président. «Le système a échoué, ajoutera Akkouchi, à travers un «gouvernement amorphe, incapable de présenter une alternative aux multiples problèmes auxquels fait face le citoyen».
En témoignent, selon lui, les différentes grèves dans plusieurs secteurs (Ptic, Education') et la recrudescence du phénomène des enlèvements. Enfin, le conférencier révélera que son parti votera contre le projet de loi sur les hydrocarbures qui pourrait pourtant, estime-t-il, «encourager le développement», en raison, justifie Akkouchi, de l'encouragement de l'exploitation des gaz et pétroles non conventionnels (gaz de schiste')
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Said Mekla
Source : www.letempsdz.com